Les amateurs de baseball de Toronto ont été témoins d’une démonstration stratégique de petit jeu qui a porté ses fruits de façon dramatique hier soir au Centre Rogers, où les Blue Jays ont arraché une victoire 4-3 contre les Angels de Los Angeles en manches supplémentaires.
La dixième manche s’est déroulée avec un drame inattendu lorsqu’Addison Barger, positionné comme coureur automatique au deuxième but, a avancé au troisième sur le coup d’amorti parfaitement exécuté d’Ernie Clement le long de la ligne du troisième but. Ce qui s’est passé ensuite a fait bondir les 35 112 spectateurs.
Le releveur des Angels, Luis García, a bien récupéré l’amorti mais a commis une erreur de jugement critique. Sa relance vers le premier but s’est envolée, permettant à Barger de sprinter vers le marbre avec le point gagnant tandis que Clement avançait au deuxième but sur l’erreur.
« On pratique ce jeu d’amorti tous les jours à l’entraînement, » a déclaré Clement dans le vestiaire jubilant après le match. « Quand la situation se présente, il s’agit d’exécution. Ce soir, ça a fonctionné parfaitement. »
Cette victoire porte la fiche de Toronto à 63-70, tandis que les Angels chutent à 57-76 dans ce qui a été une saison difficile pour les deux clubs.
Le gérant des Blue Jays, John Schneider, ne pouvait cacher sa satisfaction face à l’exécution des fondamentaux du baseball. « Parfois, ce n’est pas une question de longues balles. Le petit jeu gagne aussi des matchs. Ernie a posé un amorti parfait quand on en avait le plus besoin. »
Le lanceur partant José Berríos a livré une autre solide performance pour Toronto, n’accordant que deux points sur cinq coups sûrs en sept manches. Il a retiré sept frappeurs sur des prises sans accorder de but sur balles, poursuivant sa forte performance de seconde moitié de saison.
« Je me sentais en contrôle de tous mes lancers ce soir, » a expliqué Berríos. « L’énergie de la foule aide à traverser ces dernières manches quand la fatigue commence à s’installer. »
Les Angels avaient forcé les manches supplémentaires en marquant en neuvième contre le stoppeur des Blue Jays Chad Green. La recrue Jordyn Adams a réussi le coup sûr crucial avec un simple productif à deux retraits qui a temporairement fait taire la foule torontoise.
Pour les visiteurs, la défaite a été particulièrement douloureuse en raison de son déroulement. Le gérant des Angels, Ron Washington, a déploré l’erreur défensive qui a décidé du match. « C’est ça, le baseball. Parfois, les jeux les plus simples deviennent les plus difficiles dans les situations de pression. »
Le match a présenté des jeux défensifs remarquables des deux côtés. Vladimir Guerrero Jr. de Toronto a effectué un arrêt plongeant au premier but en cinquième manche qui a privé Taylor Ward des Angels d’un potentiel coup de circuit.
Le joueur d’arrêt-court des Angels, Zach Neto, a réalisé un attrapé spectaculaire sur une flèche de Spencer Horwitz en septième qui a probablement empêché un point.
La série se poursuit aujourd’hui avec Chris Bassitt de Toronto qui devrait affronter le droitier des Angels Griffin Canning dans le match décisif de cette série de trois rencontres.
Pour les partisans torontois à la recherche de divertissement, la soirée d’hier a livré la marchandise. Cette victoire, bien que peu significative pour le positionnement en séries éliminatoires avec l’équipe à 8,5 matchs de la dernière place de wild card, a néanmoins démontré la résilience qui a caractérisé le club tout au long d’une saison en dents de scie.
« C’est la beauté du baseball, » a noté Sandra Parsons, une partisane de longue date qui assiste aux matchs des Blue Jays depuis la création de l’équipe. « Même dans une saison difficile, des moments comme celui de ce soir vous rappellent pourquoi vous aimez ce sport. »
L’Office du tourisme de Toronto estime que chaque match à domicile génère environ 2,8 millions de dollars pour l’économie locale, soulignant l’impact économique au-delà du terrain.
À l’approche de septembre, Toronto se concentre de plus en plus sur l’évaluation des talents pour 2025, mais des victoires comme celle d’hier fournissent encore le carburant émotionnel qui maintient l’affluence des partisans au Centre Rogers.
Le match de 3 heures et 12 minutes s’est terminé par des feux d’artifice, tant au sens propre que figuré, alors que le spectacle de lumière du Centre Rogers accompagnait la célébration de l’équipe au marbre.