Victoire des Blue Jays face aux Angels grâce à un jeu de bunt inattendu

Michael Chang
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Je n’ai pu m’empêcher de secouer la tête d’incrédulité hier soir au Centre Rogers. Après vingt-deux ans à couvrir le sport torontois, j’ai rarement vu quelque chose d’aussi extraordinaire.

La victoire 5-4 des Blue Jays contre les Angels de Los Angeles s’est déroulée comme un scénario que personne n’aurait cru possible – avec un amorti dramatique en neuvième manche qui a plongé le stade dans une pandémonie absolue.

« Je voulais simplement mettre la balle en jeu et faire bouger les choses, » m’a confié Addison Barger dans le vestiaire jubilant après le match, portant encore les traces de la douche de Gatorade célébratoire. « Parfois, ce sont les jeux les plus fous qui font gagner les matchs. »

En effet. Avec les buts remplis et un retrait en fin de neuvième, le recrue des Blue Jays Steward Berroa a exécuté ce qui semblait être un amorti sacrifice de routine. Ce qui a suivi était tout sauf ordinaire.

Le releveur des Angels Luis García a bien saisi la balle mais a hésité momentanément avant de lancer au premier but. Son tir a dévié, permettant à Will Wagner et Spencer Horwitz de marquer, transformant instantanément un déficit de 4-3 en une victoire de 5-4.

« C’est ça, le baseball, » a déclaré le gérant des Blue Jays John Schneider, passant sa main dans ses cheveux comme s’il essayait encore de comprendre ce dont il avait été témoin. « Parfois, il faut un peu de chaos qui tourne en votre faveur. »

La foule de 31 422 spectateurs au Centre Rogers – qui était restée relativement calme pendant une bonne partie du match – a explosé en une clameur assourdissante tandis que les joueurs se sont précipités hors de l’abri pour encercler Berroa près du premier but.

C’était la quatrième victoire de fin de match des Blue Jays cette saison, offrant un répit bref mais bienvenu durant ce qui a été une campagne difficile. Cette victoire a amélioré la fiche des Blue Jays à 66-75, bien qu’ils demeurent loin dans la course aux séries éliminatoires.

Pour les Angels, c’était leur cinquième défaite consécutive, les faisant chuter à 59-82. L’erreur de García était particulièrement douloureuse étant donné leur solide performance pendant huit manches.

« Nous avons fait assez pour gagner ce match, » a remarqué le gérant intérimaire des Angels, Benji Gil, après la rencontre. « Un jeu, un moment ne devrait pas définir votre saison, mais parfois, ça semble être le cas. »

Quelque peu éclipsé par cette fin dramatique fut la solide performance du partant de Toronto José Berríos, qui a accordé trois points en six manches tout en retirant sept frappeurs. La combinaison de releveurs Génesis Cabrera, Chad Green et Trevor Richards a maintenu le match à portée.

Les Angels avaient bâti leur avance grâce au circuit de deux points de Mickey Moniak en troisième manche et au double productif de Taylor Ward en cinquième. Les Blue Jays ont riposté avec le 27e circuit de la saison de Vladimir Guerrero Jr. et un simple productif de Daulton Varsho.

Selon les données de Baseball Savant, l’amorti qui a terminé le match n’avait que 15% de chances de se transformer en coup sûr dans des circonstances normales. Mais le baseball, comme les partisans torontois le savent bien, suit rarement les probabilités statistiques.

« C’est pourquoi nous jouons les neuf manches complètes, » a mentionné le vétéran Kevin Kiermaier lorsque je l’ai croisé en direction de l’autobus de l’équipe. « Ce jeu a une façon de vous surprendre quand vous vous y attendez le moins. »

Pour une équipe et des partisans qui ont connu des déceptions cette saison, la fin improbable d’hier soir a offert un moment de joie pure et débridée – le genre qui nous rappelle pourquoi nous tombons amoureux du sport.

Alors que je rangeais mes notes et me préparais à soumettre cet article, j’ai jeté un dernier coup d’œil au terrain maintenant vide. La beauté du baseball réside parfois dans son imprévisibilité – un jeu de centimètres, de synchronisation et, occasionnellement, d’amortis parfaitement imparfaits.

Les Blue Jays et les Angels concluent leur série de trois matchs mercredi après-midi, Toronto cherchant à compléter le balayage avant d’entamer un voyage difficile à Boston et New York.

Quel que soit le résultat, ils porteront avec eux le souvenir d’une neuvième manche qui a défié toute explication – et rappelé à tous au Centre Rogers qu’au baseball, comme dans la vie, tout reste possible jusqu’au dernier retrait.

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