Sommet de la Technologie Propre à Toronto : Célébration des Innovateurs en Technologie Verte

Michael Chang
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Les chefs de file des technologies propres de Toronto se sont rassemblés hier aux Evergreen Brick Works pour le Sommet Clean50 annuel, un événement qui continue de renforcer la position de notre ville comme plaque tournante de l’innovation durable. En tant qu’observateur du paysage économique torontois depuis près d’une décennie, je n’ai pu m’empêcher de remarquer le sentiment d’urgence et d’opportunité palpable qui imprégnait cet ancien espace industriel reconverti.

Le sommet a réuni plus de 200 entrepreneurs, investisseurs et décideurs politiques concentrés sur l’accélération de la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone. « Il ne s’agit plus simplement d’idéalisme environnemental, » a fait remarquer Jessica Chen, fondatrice de WaterPure Technologies, l’une des lauréates de cette année. « Le modèle économique des technologies propres n’a jamais été aussi solide, particulièrement ici à Toronto où nous observons une collaboration sans précédent entre les startups et les industries établies. »

En parcourant l’espace d’exposition, j’ai été frappé par la diversité des solutions présentées. Des systèmes avancés de stockage d’énergie développés dans les laboratoires de Liberty Village aux nouvelles technologies de purification d’eau déployées dans les communautés à travers l’Ontario, le spectre d’innovation était impressionnamment large.

La mairesse Samantha Williams a ouvert la cérémonie avec un discours soulignant l’engagement de Toronto à devenir un leader mondial des technologies propres. « Nous investissons 75 millions de dollars dans des projets d’infrastructure verte à travers la ville au cours des trois prochaines années, » a-t-elle annoncé sous des applaudissements enthousiastes. « Ces investissements ne visent pas seulement à atteindre des objectifs climatiques, mais aussi à créer les emplois et les industries de demain ici même à Toronto. »

Le sommet comportait plusieurs tables rondes qui ont approfondi les défis de financement propres au secteur des technologies propres. Damon Richardson, capital-risqueur chez Emerald Capital Partners, a noté que les investissements dans les technologies propres canadiennes ont augmenté de 43% l’an dernier, les entreprises torontoises s’assurant près d’un tiers de ce financement.

« Le capital de démarrage demeure un défi, » a expliqué Richardson lors d’une discussion à laquelle j’ai assisté. « Mais nous voyons de plus en plus d’investisseurs traditionnels reconnaître que les solutions climatiques représentent les marchés de croissance des prochaines décennies. »

L’ambiance au déjeuner de réseautage était électrique, et pas seulement en raison du menu durable d’origine locale. J’ai croisé Rajiv Patel du MaRS Discovery District, qui a partagé des statistiques encourageantes sur notre écosystème local.

« Les entreprises torontoises de technologies propres employaient environ 8 500 personnes l’an dernier, contre 5 200 en 2022, » m’a confié Patel. « Ce sont des emplois de haute qualité relativement résistants aux ralentissements économiques. »

Les sessions de l’après-midi se sont concentrées sur les défis liés à la croissance. J’ai particulièrement apprécié une conversation franche avec Michelle Torres, dont la startup d’efficacité énergétique s’est récemment agrandie, passant d’un petit bureau près de Kensington Market à un véritable siège social dans le quartier Junction.

« La partie la plus difficile n’était pas de développer la technologie, » a confié Torres. « C’était de naviguer dans le paysage réglementaire et de trouver des premiers clients prêts à nous donner une chance. La communauté d’affaires de Toronto est devenue beaucoup plus ouverte à travailler avec des startups comme la nôtre ces dernières années. »

Le sommet s’est conclu avec la cérémonie des prix Clean50, reconnaissant les leaders canadiens qui font progresser la durabilité dans tous les secteurs. Toronto a revendiqué douze des cinquante places—notre meilleure performance dans l’histoire des prix.

Le Dr Aaron Michaels de l’Université de Toronto a été honoré pour son travail sur la technologie de capture du carbone. « La recherche qui se déroule aujourd’hui dans les laboratoires de Toronto sera mise en œuvre mondialement d’ici cinq ans, » a-t-il prédit lors de son discours d’acceptation. « Nous avons le talent et l’infrastructure pour être leaders dans ce domaine. »

En parlant avec les participants tout au long de la journée, j’ai remarqué un changement par rapport aux années précédentes. La conversation a évolué des discussions théoriques sur l’action climatique vers des stratégies de mise en œuvre pratiques. Les entreprises dépassent le stade des projets pilotes pour passer au déploiement à grande échelle, et les investisseurs suivent.

Un récent rapport d’Environnement et Changement climatique Canada indique que les technologies propres contribuent maintenant à environ 28,8 milliards de dollars à notre économie nationale. La part de Toronto dans ce gâteau continue de croître, selon les données partagées par le Conseil du commerce de la région de Toronto lors du sommet d’hier.

À la fin de l’événement, j’ai rattrapé Sophia Lin, commissaire du bureau du Développement économique de Toronto. « Ce qui rend notre écosystème de technologies propres spécial, c’est la façon dont il se connecte à nos forces existantes en finance, en fabrication et en technologies de l’information, » a expliqué Lin. « Nous ne créons pas simplement une nouvelle industrie—nous transformons toute notre économie. »

En retournant à mon bureau à travers le parc Trinity Bellwoods, j’ai réfléchi aux conversations de la journée. Le secteur des technologies propres a considérablement évolué depuis que j’ai commencé à le couvrir, passant d’un intérêt de niche à un pilier central de la stratégie de développement économique de Toronto.

Les défis à venir restent importants—mise à l’échelle de la production, obtention de capital de croissance, et navigation dans un environnement réglementaire en évolution. Mais l’innovation présentée lors du sommet d’hier suggère que Toronto se positionne pour mener dans la fourniture de solutions à ces défis mondiaux, une technologie révolutionnaire à la fois.

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