Sommet du G7 2025 : Le Lodge de Kananaskis en Alberta se Prépare avec une Touche Locale

James Dawson
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En m’engageant sur la route sinueuse menant vers le pays de Kananaskis, les pics dentelés des Rocheuses canadiennes encadrent ce qui deviendra bientôt la toile de fond de la diplomatie mondiale. Le Kananaskis Mountain Lodge, niché dans la nature vierge de l’Alberta, se prépare à accueillir les leaders mondiaux pour le Sommet du G7 de 2025.

« Nous prévoyons de présenter ce que l’Alberta a de mieux à offrir, » affirme James Pomeroy, directeur général du lodge, alors que nous nous installons dans des fauteuils confortables surplombant la vallée. « Ces dirigeants vont découvrir la véritable hospitalité des Rocheuses avec une touche albertaine. »

C’est la deuxième fois que Kananaskis accueillera cette prestigieuse rencontre. En 2002, le premier ministre Jean Chrétien y avait reçu les leaders quelques mois après les attentats du 11 septembre, lorsque les préoccupations sécuritaires étaient primordiales. Plus de deux décennies plus tard, la région est prête pour son retour sur la scène mondiale.

L’impact économique pour l’Alberta pourrait être considérable. Quand le G7 de 2018 s’est tenu dans la région de Charlevoix au Québec, il a généré environ 300 millions de dollars en retombées économiques, selon les rapports du gouvernement fédéral. Le secteur touristique de Calgary anticipe des gains similaires.

« C’est notre chance de mettre en valeur non seulement Kananaskis, mais tout ce que la région de Calgary peut offrir, » explique Mary Moran, PDG de Tourisme Calgary. « De notre patrimoine western à notre économie d’innovation, nous voulons que ces visiteurs internationaux voient l’Alberta au-delà des stéréotypes. »

En coulisses, le lodge subit des améliorations subtiles mais significatives. Le nombre d’employés doublera pendant l’événement, et plusieurs recevront une formation spécialisée en protocole diplomatique. Des fournisseurs locaux sont déjà sous contrat pour fournir tout, du bœuf albertain aux installations artistiques autochtones.

Les préparatifs de sécurité représentent une autre entreprise massive. La GRC coordonne avec des agences internationales pour assurer la sécurité des dirigeants tout en minimisant les perturbations pour les communautés environnantes et la faune. Des fermetures de routes et des zones restreintes seront établies, bien que les responsables s’efforcent de les limiter autant que possible.

« Nous avons tiré des leçons précieuses de 2002, » note le surintendant retraité de la GRC Cal Johnston, qui a servi lors du précédent sommet de Kananaskis. « La géographie ici joue en fait en notre faveur du point de vue de la sécurité. Les points d’accès sont limités, ce qui simplifie la surveillance. »

Les considérations environnementales demeurent une priorité. La région de Kananaskis abrite des grizzlis, des wapitis et de nombreuses espèces protégées. Les responsables du parc élaborent des plans pour minimiser les perturbations de la faune pendant le sommet.

« Nous mettons en œuvre les protocoles environnementaux les plus stricts, » souligne Pomeroy. « Notre objectif est d’avoir zéro impact permanent sur ce bel écosystème. »

Les entreprises locales de Canmore et Banff préparent déjà des offres spécialisées pour l’afflux attendu de médias internationaux et de personnel de soutien. Des menus personnalisés, des souvenirs fabriqués localement et des forfaits touristiques spécialisés sont en cours d’élaboration.

Sarah McPherson, résidente de Canmore de troisième génération et propriétaire d’un magasin, voit des opportunités au-delà des retombées économiques immédiates. « Cela nous remet sur la carte du monde. La couverture médiatique bénéficiera à notre région pour les années à venir. »

Le gouvernement de l’Alberta estime que les dépenses directes du sommet dépasseront 225 millions de dollars, avec des avantages touristiques à long terme pouvant atteindre des milliards. La première ministre Danielle Smith a exprimé son enthousiasme à l’idée de mettre en valeur les efforts de transition énergétique de l’Alberta parallèlement à ses ressources traditionnelles.

Pour Pomeroy et son équipe, le sommet représente à la fois un défi professionnel et une fierté personnelle. « Nous n’accueillons pas seulement des dirigeants mondiaux, » dit-il, en montrant du geste les vues panoramiques des montagnes depuis la terrasse principale du lodge. « Nous partageons un peu de ce qui rend l’Alberta si spéciale. »

Alors que les préparatifs se poursuivent, une chose reste claire : lorsque les dirigeants les plus puissants du monde se réuniront sous l’ombre des Rocheuses canadiennes l’année prochaine, ils découvriront une Alberta qui équilibre nature sauvage et hospitalité sophistiquée. Le Kananaskis Mountain Lodge se tient prêt à faire cette présentation, un sommet à la fois.

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