La Session d’Automne 2024 du Parlement Reprend alors que les Députés Reviennent à Ottawa

Sara Thompson
7 Min Read

Alors que la Colline du Parlement reprend vie cette semaine, l’énergie automnale caractéristique fait son retour dans le centre-ville d’Ottawa. Après une pause estivale qui a vu ministres et députés se disperser aux quatre coins du Canada pour des événements communautaires et des consultations locales, le rythme familier de la période des questions et du travail en comité reprend avec plusieurs dossiers litigieux en attente de résolution.

En traversant l’enceinte parlementaire hier, j’ai remarqué la présence accrue des forces de sécurité et l’effervescence piétonnière qui signale toujours que la Chambre est de nouveau en session. Des attachés politiques se précipitaient d’une réunion à l’autre, les bras chargés de classeurs d’information, tandis que les touristes prenaient des photos avec en toile de fond la silhouette distinctive de la Tour de la Paix.

L’agenda législatif automnal semble particulièrement chargé cette session, l’abordabilité du logement occupant le devant de la scène. Le gouvernement libéral de Justin Trudeau fait face à une pression croissante pour livrer des résultats tangibles sur ses promesses en matière de logement, alors que les indicateurs d’abordabilité continuent de mettre à l’épreuve les ménages canadiens.

« Nous revenons avec une concentration renouvelée pour livrer aux Canadiens ce qui compte le plus – dans leur vie quotidienne et leur budget mensuel, » a déclaré le ministre du Logement Sean Fraser lors d’un point presse devant la Chambre des communes. « La crise du logement nécessite une action immédiate et coordonnée à tous les paliers de gouvernement. »

L’Opposition officielle a signalé qu’elle insistera fortement sur les questions économiques. Le bureau du chef conservateur Pierre Poilievre a confirmé à LCN.aujourd’hui que les préoccupations liées à l’abordabilité domineront leur stratégie parlementaire, avec une attention particulière à la taxe carbone et son impact sur les prix à la consommation.

« Les Canadiens sont dans une situation pire aujourd’hui qu’il y a neuf ans sous ce gouvernement, » a affirmé Poilievre lors d’une conférence de presse pré-session à Orléans hier. « Notre priorité demeure de rendre la vie plus abordable en supprimant la taxe et en éliminant les gardiens gouvernementaux qui bloquent l’accès au logement. »

Le directeur parlementaire du budget a récemment publié des projections suggérant que le déficit fédéral pourrait atteindre 46,1 milliards de dollars cette année fiscale, dépassant les prévisions gouvernementales de près de 6 milliards. Ce rapport a déjà suscité des échanges houleux lors des premières réunions de comité et alimentera probablement les débats tout au long de la session.

En coulisses, des membres du personnel parlementaire me confient que les négociations interpartis sur d’éventuelles réformes du calendrier parlementaire se poursuivent, avec des propositions pour moderniser les heures de séance de la Chambre qui sont examinées par le comité de la procédure et des affaires de la Chambre.

Pour les résidents d’Ottawa, le retour du Parlement signifie une activité accrue au centre-ville et des mesures de sécurité renforcées, particulièrement autour de la rue Wellington, qui demeure fermée à la circulation générale des véhicules suite aux manifestations du convoi de 2022. Le Service de protection parlementaire a confirmé que des protocoles de sécurité renforcés restent en place, bien qu’ils aient refusé de fournir des détails opérationnels spécifiques.

Dans mes conversations avec les commerçants locaux près de l’enceinte parlementaire, on perçoit un optimisme prudent quant à la relance économique qu’apporte la session d’automne. Les cafés et restaurants qui ont traversé des années de pandémie difficiles voient maintenant le retour d’une clientèle régulière provenant des bureaux gouvernementaux.

« C’est comme une horloge – quand la Chambre siège, nos ventes augmentent d’environ trente pour cent, » explique Sam Nicastro, qui gère un café populaire sur la rue Sparks. « Après l’accalmie estivale, nous sommes définitivement prêts pour le retour de la clientèle parlementaire. »

Plusieurs études de comités de haut profil se poursuivront cette session, notamment l’examen continu de l’ingérence étrangère dans les élections canadiennes et l’étude du comité des finances sur la dynamique du marché immobilier. Des sources au sein du gouvernement suggèrent que de nouvelles législations concernant les méfaits en ligne et la réglementation de l’intelligence artificielle pourraient également être introduites avant la pause des Fêtes.

La Commission de la capitale nationale a confirmé que les préparatifs saisonniers sont en cours pour les festivités à venir sur la Colline du Parlement, y compris l’exposition annuelle « Lumières de Noël au Canada » qui transforme l’enceinte en pays des merveilles hivernal dès début décembre.

Les négociations sur le financement des soins de santé entre les provinces et le gouvernement fédéral domineront probablement les discussions interprovinciales, plusieurs premiers ministres ayant publiquement exprimé leur frustration concernant le rythme des progrès sur les nouveaux accords de transfert en santé. Le Conseil de la Fédération doit se réunir à Ottawa le mois prochain, amenant ces tensions directement dans la capitale.

Pour les observateurs de longue date de la Colline du Parlement comme moi, ce retour particulier porte l’énergie distincte d’une session pré-électorale. Alors que l’arrangement actuel du gouvernement minoritaire approche la marque des trois ans, les spéculations sur le moment des élections continuent de circuler dans les cercles politiques malgré les démentis publics de tous les chefs de parti.

Les bureaux de la tribune de la presse parlementaire bourdonnent de préparatifs pour ce qui promet d’être une période législative intense. Les journalistes chevronnés anticipent une dynamique partisane accrue, les partis se positionnant sur des enjeux clés qui pourraient former l’épine dorsale des futures plateformes électorales.

Alors que les députés s’installent dans leurs bureaux parlementaires et salles de comité cette semaine, la scène politique est prête pour ce qui pourrait être l’une des sessions les plus déterminantes avant que les Canadiens ne se rendent potentiellement aux urnes. Pour l’instant, Ottawa embrasse à nouveau son rôle de cœur politique de la nation, avec toute l’énergie, les débats et la tradition démocratique que cela implique.

Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *