L’avancée vers un centre-ville d’Edmonton revitalisé a franchi une étape importante hier lorsque le Comité de planification urbaine de la ville a approuvé à l’unanimité le Plan d’action pour le centre-ville après près de quatre heures de délibérations.
J’ai observé les membres du comité se pencher en avant sur leurs sièges, l’expression attentive alors qu’ils examinaient ce qui pourrait être la stratégie de renouvellement du centre-ville la plus ambitieuse depuis des décennies. Le plan, qui sera présenté au Conseil municipal le mois prochain, propose des investissements ciblés et des changements de politique visant à répondre aux défis les plus pressants du secteur.
« Nous sommes à un moment critique, » m’a confié la conseillère Anne Ferguson après la réunion, en indiquant les fenêtres donnant sur Rice Howard Way. « Le centre-ville ne se remet pas seulement de la pandémie—il se transforme en quelque chose de complètement nouveau. »
La proposition de 58 pages présente une approche globale pour s’attaquer aux difficultés du centre-ville, notamment les bureaux vacants, les préoccupations perçues en matière de sécurité et le besoin d’options de logement plus diversifiées. Après avoir couvert l’évolution du centre-ville pendant plus d’une décennie, j’ai rarement vu un soutien aussi large des parties prenantes derrière une seule initiative.
Puneeta Minhas, directrice exécutive de l’Association des entreprises du centre-ville d’Edmonton, a expliqué que la force du plan réside dans son approche équilibrée. « Il ne s’agit pas seulement d’attirer de nouvelles entreprises ou résidents—il s’agit de créer un écosystème durable où les deux peuvent prospérer, » a-t-elle déclaré lors de notre conversation autour d’un café chez Credo sur la 104e Rue.
Parmi les éléments les plus notables du plan figure une proposition de Fonds d’investissement pour le centre-ville de 45 millions de dollars qui tirerait parti des partenariats avec le secteur privé pour des projets clés. La stratégie comprend également une simplification des permis pour la réutilisation adaptative des immeubles de bureaux, des exigences accrues d’animation au niveau de la rue et des incitatifs élargis pour le logement.
Le moment semble particulièrement important. La semaine dernière, la société immobilière commerciale CBRE a publié des données montrant que le taux d’inoccupation des bureaux du centre-ville d’Edmonton frôle les 22 pour cent—le plus élevé en quinze ans et un défi persistant depuis que les politiques de télétravail de l’ère pandémique se sont installées.
Ce qui m’a frappé pendant les présentations d’hier, c’est l’accent mis sur les concepts de « centre-ville expérientiel ». Le plan envisage davantage de festivals toute l’année, de l’art public interactif et des espaces événementiels flexibles conçus pour attirer les visiteurs quelle que soit la saison. En tant que personne qui a frissonné lors de nombreux événements hivernaux au centre-ville, j’apprécie cette reconnaissance de notre réalité climatique.
L’architecte local Sameer Deshpande, dont le cabinet a réalisé plusieurs projets de réutilisation adaptative dans le centre-ville, m’a dit qu’il considère le plan comme « nécessairement ambitieux mais pragmatiqu