J’ai passé la matinée dans ce qu’on ne peut décrire que comme un spectacle politique dans notre ville. Le chef conservateur Pierre Poilievre est arrivé à Calgary hier, attirant une foule qui débordait du Centre BMO jusque sur le terrain du Stampede.
L’énergie était palpable alors que je naviguais à travers des masses de partisans portant des chapeaux bleus et agitant des pancartes. Une électrice conservatrice de longue date, Margaret Wilson, 67 ans, m’a confié qu’elle avait conduit depuis Airdrie spécialement pour l’événement. « Je n’ai pas vu un tel enthousiasme depuis les premiers jours de Harper, » a-t-elle remarqué en attendant dans une file qui s’étendait sur près d’un demi-kilomètre.
C’est la troisième visite de Poilievre à Calgary en seulement deux mois, soulignant l’importance de l’Alberta comme territoire de base conservateur. La province a donné 33 des 34 sièges au parti en 2021, et les stratèges avec qui j’ai discuté suggèrent qu’ils visent à remporter toutes les circonscriptions cette fois-ci.
« Calgary demeure une base de pouvoir essentielle, » a expliqué Dr. Melanee Thomas, politologue à l’Université de Calgary. « Bien que certains puissent voir ces rassemblements comme prêcher des convertis, ils servent plusieurs objectifs – dynamiser la base, recruter des bénévoles et générer des dons. »
Le rassemblement lui-même a mis en avant les thèmes habituels de Poilievre – l’abordabilité du logement, les allègements fiscaux et le soutien au secteur énergétique. Ce qui m’a frappé, c’était la diversité démographique présente. De jeunes professionnels côtoyaient des vétérans du secteur pétrolier, reflétant les efforts du chef conservateur pour élargir son attrait au-delà des partisans traditionnels.
Jason Kenney (sans lien avec l’ancien premier ministre), propriétaire d’entreprise local, y assistait avec son fils adolescent. « Je m’inquiète pour l’avenir que mes enfants vont hériter, » a-t-il expliqué. « Les prix des logements, l’inflation – ces problèmes transcendent les lignes partisanes. »
En coulisses, la machine de campagne conservatrice semble de plus en plus sophistiquée. Des bénévoles recueillaient les coordonnées des participants tandis que l’équipe de campagne coordonnait les messages sur les réseaux sociaux en temps réel. L’opération reflète les leçons tirées des campagnes précédentes et l’adaptation à l’engagement politique de l’ère numérique.
Bien que la plupart des participants aient exprimé leur enthousiasme, j’ai remarqué des poches de manifestants à l’extérieur. Une trentaine de manifestants tenaient des pancartes critiquant les politiques conservatrices sur le changement climatique et les soins de santé – un rappel des divisions politiques qui persistent même en territoire traditionnellement conservateur.
La mairesse Jyoti Gondek était notablement absente de l’événement, poursuivant la relation parfois tendue entre les dirigeants municipaux et les figures conservatrices fédérales. Contacté pour commentaire, le bureau de la mairesse a déclaré qu’elle avait « des engagements ant