Un nouveau rebondissement est survenu hier dans le procès pour agression sexuelle du conseiller municipal de Toronto Michael Thompson, alors que son équipe de défense a signalé qu’elle pourrait demander l’annulation du procès suite à des développements clés dans les témoignages.
La salle d’audience de l’Ancien Hôtel de Ville est tombée dans le silence lorsque l’avocat de la défense a annoncé qu’il envisageait cette motion après ce qu’il a décrit comme un « témoignage potentiellement préjudiciable » de l’une des plaignantes lors du contre-interrogatoire.
Thompson, qui représente Scarborough Centre et est le conseiller avec le plus d’ancienneté à Toronto, a maintenu son innocence depuis que les accusations ont été portées en septembre 2022. Les allégations concernent des incidents qui se seraient produits dans un chalet à Muskoka en juillet de cette même année.
« La position de la défense semble centrée sur un témoignage qui aurait introduit des éléments précédemment jugés inadmissibles, » a noté l’avocate de la défense criminelle Melissa Rosenthal, qui n’est pas impliquée dans l’affaire mais qui en suit les développements. « Dans les procès pour agression sexuelle, le tribunal est extrêmement prudent quant aux preuves que les jurés peuvent prendre en considération. »
Le procès a attiré une attention considérable à travers Toronto, particulièrement étant donné la notoriété de Thompson en tant que conseiller de six mandats, élu pour la première fois en 2003. Avant ces allégations, il a servi comme maire adjoint sous John Tory et a présidé le comité de développement économique de la ville.
Les documents judiciaires révèlent que Thompson fait face à des accusations liées à des incidents présumés impliquant deux femmes. Son équipe juridique a vigoureusement contesté ces allégations tout au long de la procédure préliminaire et du procès lui-même.
Les procédures d’hier ont été temporairement suspendues tandis que le juge Peter Fraser s’entretenait avec les deux équipes juridiques. Des sources proches de l’affaire indiquent que le juge pourrait statuer sur la motion d’annulation du procès lors de la reprise des audiences demain matin.
Le Service de police de Toronto a maintenu une approche prudente dans cette affaire, les enquêteurs de l’Unité des crimes sexuels s’occupant du dossier depuis le dépôt des premières plaintes.
Le procès a des implications plus larges pour le fonctionnement de l’Hôtel de Ville, où Thompson s’était déjà retiré de certaines fonctions tout en conservant son siège au conseil. La mairesse Olivia Chow a refusé de commenter directement la procédure, citant le processus judiciaire en cours.
La réaction de la communauté a été mitigée, certains électeurs exprimant leur soutien continu à Thompson tandis que d’autres ont appelé à sa démission, indépendamment du résultat du procès.
« Ce à quoi nous assistons témoigne des complexités de notre système judiciaire, » a déclaré Dr. Alison Hammond, professeure d’éthique juridique à l’Université de Toronto. « La motion d’annulation du procès illustre à quel point les procédures doivent être soigneusement équilibrées pour garant
