L’air d’été à Edmonton porte une certaine mélancolie ces jours-ci alors que notre ville s’apprête à dire au revoir à un leader spirituel qui a guidé les catholiques locaux pendant près de deux décennies. Mgr Richard W. Smith, dont la présence bienveillante est tissée dans le tissu de notre communauté depuis 2007, partira bientôt pour Vancouver suite à sa récente nomination par le pape François.
J’ai passé hier matin à la Basilique Saint-Joseph, où les paroissiens se sont rassemblés pour ce que beaucoup ont décrit comme une célébration dominicale douce-amère. Les magnifiques vitraux projetaient des motifs colorés sur les bancs, où des boîtes de mouchoirs circulaient discrètement entre les fidèles de longue date.
« Il a été notre berger à travers tant de défis, » a murmuré Margaret Donovan, 72 ans, essuyant ses yeux après la messe. « La pandémie, les changements sociaux, les conversations difficiles – il a navigué à travers tout cela avec une telle compassion. »
La nomination, annoncée plus tôt ce mois-ci par le Vatican, élève Mgr Smith à la tête de l’archidiocèse de Vancouver, l’une des communautés catholiques les plus grandes et diversifiées du Canada. Bien que représentant une promotion significative dans la hiérarchie catholique, la nouvelle a suscité des émotions mitigées dans toute la communauté catholique d’Edmonton.
Le père Michael Schumacher, qui a travaillé aux côtés de Mgr Smith pendant plus d’une décennie, a partagé son point de vue alors que nous parlions dans la cour tranquille derrière la basilique. « Son style de leadership combine une profonde perspicacité théologique avec une sensibilité pastorale remarquable, » a-t-il noté. « Vancouver gagne quelqu’un de vraiment spécial. »
Le mandat de Mgr Smith à Edmonton s’étend sur près de seize ans, ce qui fait de lui l’un des leaders catholiques ayant servi le plus longtemps dans l’histoire de notre ville. Son travail s’est étendu bien au-delà des murs de l’église dans de nombreuses initiatives communautaires axées sur l’itinérance, la réinstallation des réfugiés et le dialogue interreligieux.
L’archidiocèse catholique d’Edmonton sert environ 400 000 catholiques dans le centre de l’Alberta. Sous la direction de Smith, l’archidiocèse a considérablement élargi ses programmes de sensibilisation, particulièrement en réponse à la crise des réfugiés syriens et pendant les premiers jours difficiles de la pandémie de COVID-19.
Le maire d’Edmonton, Amarjeet Sohi, a reconnu les contributions communautaires de l’archevêque lors de la réunion du conseil municipal de la semaine dernière. « Mgr Smith a été un partenaire inestimable pour aborder les défis sociaux les plus pressants de notre ville, » a déclaré Sohi. « Son approche collaborative a renforcé les relations interconfessionnelles d’Edmonton et créé des ponts significatifs entre diverses communautés. »
La transition survient à un moment complexe pour l’Église catholique au Canada, alors qu’elle continue d’aborder son rôle historique dans les pensionnats autochtones et cherche la réconciliation avec les communautés autochtones. Smith a été remarqué pour son engagement direct dans ces conversations difficiles.
« Il n’