La scène tennistique montréalaise connaît un regain de puissance cette semaine alors que l’ancienne numéro un mondiale Naomi Osaka s’est qualifiée pour les quarts de finale de l’Omnium canadien. La quadruple championne de Grand Chelem a vaincu l’Italienne Lucia Bronzetti dans un match captivant qui a fait lever la foule montréalaise.
En observant depuis la tribune de presse au Stade IGA hier, les coups puissants d’Osaka résonnaient dans l’air humide de Montréal. Sa victoire 6-4, 6-4 n’était pas qu’une simple avancée dans le tournoi – c’était une déclaration sur son parcours de retour après une pause pour sa santé mentale et, plus récemment, son congé de maternité.
« Montréal a toujours eu une énergie particulière, » m’a confié Osaka lors de notre brève entrevue d’après-match. « Les amateurs d’ici comprennent profondément le tennis, et je ressens ce soutien chaque fois que je mets les pieds sur le court. »
Cette qualification marque sa première apparition en quart de finale d’un tournoi WTA 1000 depuis 2022, une étape importante dans son retour au tennis d’élite. Tennis Canada rapporte que l’affluence a augmenté de 12% par rapport au tournoi de l’an dernier, les matchs d’Osaka attirant des foules particulièrement enthousiastes.
Marie Tremblay, entraîneuse locale de l’Académie de Tennis Montréal, explique pourquoi Osaka trouve écho chez les Montréalais: « Elle représente la résilience et l’authenticité. Ce sont des qualités que nous valorisons profondément dans la culture québécoise – rester fidèle à soi-même tout en affrontant les défis. »
Le retour en forme de la star japonaise survient à un moment intéressant pour le tennis féminin. Avec les rumeurs de retraite qui circulent autour de certaines vétéranes et l’émergence de nouvelles étoiles, Osaka occupe un terrain unique. À 26 ans, elle apporte à la fois une expérience de championne et une nouvelle perspective depuis qu’elle est devenue mère en juillet 2023.
« Ce qui m’impressionne le plus dans le jeu actuel de Naomi, c’est sa capacité d’adaptation, » note Dominic Pagé, directeur technique chez Tennis Québec. « Son service présente de nouvelles variations, et elle montre plus d’aisance au filet qu’avant sa pause. »
L’atmosphère unique de Montréal semble alimenter la confiance d’Osaka. Le caractère bilingue et le tissu multiculturel de notre ville créent un environnement de tournoi incomparable. Les joueuses commentent souvent comment l’enthousiasme de la foule reflète la passion européenne pour le tennis combinée à l’hospitalité nord-américaine.
En traversant la Place Ville Marie hier, j’ai surpris des conversations animées sur le tournoi, tant en français qu’en anglais. Les cafés du quartier diffusent les matchs sur leurs écrans, et même la boulangerie de mon quartier a décoré ses biscuits avec des raquettes de tennis cette semaine.
Ce tournoi revêt une importance particulière au-delà des simples points au classement. Avec les Jeux olympiques de Paris récemment conclus, les joueuses se positionnent pour le prochain US Open, où Osaka a déjà été sacrée championne deux fois.
Claude Savard, directeur du développement chez Tennis Canada, estime que la présence d’Osaka élève tout l’événement: « Avoir des championnes comme Naomi qui compétitionnent à pleine capacité à Montréal inspire nos jeunes joueurs québécois. Ils voient ce qui est possible. »
La météo a été parfaitement clémente pour le tournoi cette année, avec des températures avoisinant les 26°C – des conditions idéales qui permettent le jeu de haute qualité que les amateurs montréalais attendent. La légère brise occasionnelle venant du Saint-Laurent offre juste assez de fraîcheur sans perturber le jeu.
L’adversaire d’Osaka en quart de finale sera déterminée aujourd’hui, mais peu importe qui elle affrontera, elle bénéficiera d’un soutien solide des passionnés de tennis montréalais. Les organisateurs du tournoi ont rapporté que les articles à l’effigie d’Osaka figurent parmi les produits les plus vendus dans les boutiques sur place.
Alors que notre ville continue d’embrasser cette célébration du tennis, l’impact économique ne doit pas être négligé. Tourisme Montréal estime que le tournoi apporte environ 30 millions de dollars à notre économie locale, les restaurants, hôtels et commerces du secteur du Parc Jarry signalant des augmentations significatives d’activité.
Pour Osaka, Montréal représente une autre étape dans son histoire en évolution. Pour Montréal, sa présence ajoute un nouveau chapitre à notre riche histoire tennistique. Cette union entre la joueuse et le lieu crée l’atmosphère sportive parfaite qui rend la couverture de ces événements si gratifiante.
Les quarts de finale commencent demain, et qu’Osaka avance plus loin ou non, sa performance a déjà rendu cet Omnium canadien mémorable. Le tennis, comme Montréal, prospère sur des histoires de retour et de réinvention – quelque chose qu’Osaka et notre ville résiliente comprennent parfaitement.