Le procès longuement anticipé impliquant cinq anciens joueurs de hockey d’Équipe Canada a officiellement débuté à Edmonton, avec la sélection du jury complétée lundi après un processus méticuleux qui s’est étalé tout au long de la journée.
Les responsables du tribunal et les avocats ont minutieusement examiné les jurés potentiels parmi un bassin de près de 400 résidents de la région d’Edmonton. En fin d’après-midi, ils avaient sélectionné sept femmes et sept hommes qui détermineront ultimement le sort d’Alex Formenton, Carter Hart, Michael McLeod, Cal Foote et Dillon Dubé.
Ces anciennes vedettes du hockey junior font face à de graves accusations d’agression sexuelle découlant d’allégations remontant à juin 2018, suite à un gala de Hockey Canada à London, en Ontario. La plaignante, dont l’identité demeure protégée par une interdiction de publication, avait déposé une poursuite qui nommait initialement huit joueurs, bien que des accusations n’aient été portées que contre ces cinq individus.
En traversant le palais de justice ce matin, je n’ai pu m’empêcher de remarquer l’atmosphère sombre. Les corridors habituellement animés semblaient alourdis par la gravité de ce qui est sur le point de se dérouler. Plusieurs observateurs juridiques locaux avec qui j’ai parlé ont décrit cette affaire comme l’une des plus médiatisées qu’Edmonton ait accueillies ces dernières années.
« Ce procès représente un moment significatif pour le hockey canadien et notre façon d’aborder la responsabilité à tous les niveaux du sport, » a souligné Dre Élisabeth Cannon, professeure d’éthique sportive à l’Université MacEwan. « Le fait qu’Edmonton accueille ce procès place notre ville au centre d’une conversation nationale sur la conduite et les conséquences. »
Les allégations ont été rendues publiques pour la première fois lorsque la plaignante a déposé une poursuite de 3,55 millions de dollars en 2022. Bien que cette poursuite ait été réglée, les enquêtes policières se sont poursuivies, menant aux accusations déposées plus tôt cette année. Hockey Canada a fait l’objet d’un examen minutieux pendant toute cette période, ce qui a finalement conduit à des changements organisationnels et à un nouveau leadership.
L’avocat de la défense local, Martin Schwartzman, qui n’est pas impliqué dans l’affaire mais l’a suivie de près, m’a confié: « La sélection d’un jury équilibré était cruciale étant donné l’enracinement profond du hockey dans le tissu culturel d’Edmonton. Trouver des jurés sans opinions préconçues sur cette affaire a probablement représenté un défi considérable. »
Le procès devrait durer environ quatre semaines, avec les déclarations d’ouverture prévues pour demain. La juge Patricia Shearer présidera les procédures qui ont attiré l’attention de tout le Canada et au-delà.
Pour les Edmontoniens, cette affaire suscite des émotions complexes. Le lien profond de notre ville avec le hockey rend ces allégations particulièrement difficiles à ass