Le froid glacial de février à Montréal n’a pas empêché les travailleurs d’IKEA de mettre la pression sur la direction hier. Pour la deuxième fois en moins d’un mois, les employés du populaire magasin du boulevard Saint-Laurent ont quitté leurs postes lors d’une grève surprise qui a laissé les acheteurs du week-end naviguer dans des allées à moitié vides et faire face à des files d’attente plus longues que d’habitude.
« Nous ne voulions pas perturber les plans des clients, mais nos voix doivent être entendues, » a expliqué Marie-Claude Tremblay, une employée de 15 ans chez le géant de l’ameublement et représentante syndicale locale. « Après six mois de négociations, nous sommes toujours confrontés à des propositions qui réduiraient effectivement notre enveloppe de rémunération globale. »
La grève survient à une période particulièrement achalandée pour le détaillant suédois, alors que de nombreux Montréalais cherchent à améliorer leur confort intérieur pendant nos mois d’hiver notoires. En milieu d’après-midi, le restaurant normalement bondé était presque vide, avec seulement des aliments préemballés disponibles pour les clients affamés.
Selon la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui représente environ 500 travailleurs à cet emplacement, les principaux points d’achoppement demeurent les augmentations de salaire et la flexibilité des horaires. Le syndicat affirme que la dernière offre d’IKEA ne suit pas l’inflation qui a particulièrement touché les Montréalais cette année.
« Quand tu dois choisir entre chauffer ton appartement et acheter de l’épicerie, une augmentation inférieure à l’inflation, c’est comme une réduction, » a déclaré Jean-Philippe Lavoie, qui travaille dans la section entrepôt. « Plusieurs d’entre nous occupent déjà un deuxième emploi juste pour joindre les deux bouts. »
Je couvre les conflits de travail dans notre ville depuis plus d’une décennie, et ce qui me frappe dans ce conflit particulier, c’est le soutien évident de la communauté. Plusieurs clients à qui j’ai parlé ont exprimé leur solidarité avec les travailleurs malgré la perturbation de leurs projets d’achat.
« Je suis venue pour une nouvelle bibliothèque, mais je peux attendre si ça signifie que les travailleurs sont traités équitablement, » a déclaré Sophia Gagnon, résidente d’Outremont, qui a décidé de partir sans faire d’achat après avoir appris la grève.
La direction d’IKEA maintient que son offre est compétitive dans le secteur du commerce de détail. Dans une déclaration fournie à LCN.aujourd’hui, la porte-parole de l’entreprise, Emma Lundberg, a écrit: « Nous valorisons nos collègues et restons engagés dans des négociations de bonne foi en vue d’un accord équitable qui équilibre les besoins de nos employés, clients et de l’entreprise. »
Cette action syndicale fait suite à des conflits similaires dans les magasins IKEA à travers l’Amérique
