Le paysage urbain de Montréal s’apprête à devenir beaucoup plus vert grâce à une nouvelle initiative provinciale ambitieuse. Le Québec vient d’annoncer un investissement substantiel de 25 millions de dollars visant à transformer les espaces bétonnés en infrastructures vertes dynamiques à travers Montréal et les régions environnantes.
En tant que personne qui a navigué dans la jungle de béton montréalaise pendant les canicules estivales étouffantes et les inondations printanières de plus en plus imprévisibles, cette annonce me semble particulièrement importante. Le financement soutiendra des projets conçus pour combattre les îlots de chaleur urbains tout en améliorant la gestion de l’eau – deux préoccupations pressantes sur lesquelles j’ai beaucoup enquêté ces dernières années.
« Cet investissement représente l’engagement de notre gouvernement à bâtir une résilience climatique dans nos centres urbains, » a déclaré Benoit Charette, ministre de l’Environnement du Québec, lors de la conférence de presse d’hier au Parc La Fontaine. « En transformant les infrastructures grises en espaces verts, nous créons des communautés plus agréables à vivre tout en nous préparant aux défis climatiques. »
Selon la séance d’information technique du ministère, le financement soutiendra trois principales catégories de projets : l’installation de toits verts, la conversion vers des pavages perméables, et la création de jardins de pluie et de noues végétalisées. La priorité sera accordée aux quartiers qui manquent actuellement d’espaces verts et ceux les plus vulnérables aux épisodes de chaleur extrême.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a accueilli favorablement l’annonce, soulignant comment elle s’aligne avec la stratégie d’adaptation climatique de la ville. « Montréal s’est déjà engagée à augmenter sa canopée à 25 % d’ici 2025, et ce soutien provincial aidera à accélérer nos efforts dans les quartiers qui en ont le plus besoin, » a expliqué Plante.
Le financement arrive à un moment critique. Les données d’Environnement Canada montrent que Montréal a connu une chaleur record l’été dernier, avec des températures dépassant les 30°C pendant 23 jours – bien au-dessus des moyennes historiques. Ces vagues de chaleur affectent de façon disproportionnée les environnements densément bâtis avec une végétation limitée.
Dominique Beaulieu du Centre d’écologie urbaine de Montréal a souligné ce point. « Quand on regarde la cartographie thermique de la ville, on voit des différences de température allant jusqu’à 12 degrés entre les zones fortement bétonnées et les espaces verts, » m’a confié Beaulieu lors d’une récente entrevue. « Ce n’est pas seulement une question d’esthétique – c’est un enjeu de santé publique. »
Le programme fonctionnera selon un modèle de partage des coûts, la province couvrant jusqu’à 75 % des dépenses admissibles pour les projets municipaux. Les candidatures ouvrent le mois prochain, avec les premiers projets qui devr