Débat des maires d’Edmonton : Retour des employés municipaux discuté

Laura Tremblay
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Le débat sur le télétravail a fait des vagues lors du forum des candidats à la mairie d’Edmonton hier, mettant en lumière une tension croissante entre la flexibilité du travail et la vitalité du centre-ville, un défi auquel de nombreuses villes sont confrontées après la pandémie.

J’ai observé comment les candidats Amarjeet Sohi, Kim Krushell et Michael Oshry ont adopté des positions visiblement différentes sur la question du retour au travail en présentiel des employés municipaux d’Edmonton. L’échange a soulevé des questions plus profondes sur la façon dont notre ville équilibre les besoins de la main-d’œuvre et les efforts de revitalisation du centre-ville.

Le maire Sohi a défendu l’approche hybride actuelle, qui permet aux employés municipaux de travailler à distance jusqu’à trois jours par semaine. « Nous devons être un employeur de choix, » a-t-il déclaré, expliquant que cette flexibilité aide au recrutement et à la rétention du personnel. Ayant discuté avec plusieurs employés municipaux autour d’un café au Little Brick le mois dernier, j’ai entendu de première main comment cette flexibilité a transformé leur équilibre travail-vie personnelle.

Krushell, cependant, a adopté une position plus ferme. « Il faut avoir une présence réelle au centre-ville, » a-t-elle soutenu, suggérant que les employés municipaux devraient montrer l’exemple en revenant au cœur de la ville. Sa position a trouvé écho auprès de plusieurs propriétaires de commerces du centre-ville que j’ai interviewés la semaine dernière, qui décrivaient l’impression de « ville fantôme » qui persiste certains jours de semaine.

La réalité sur le terrain est complexe. En se promenant dans le Centre City Mall pendant l’heure du lunch, on constate une différence marquée entre les lundis, où le télétravail domine, et les jeudis plus animés lorsque davantage de travailleurs sont présents.

Ce débat touche à la lutte continue d’Edmonton pour revitaliser son centre-ville. L’Association des entreprises du centre-ville rapporte que l’achalandage reste environ 30% en dessous des niveaux d’avant la pandémie, créant des répercussions pour les petites entreprises qui dépendaient de la clientèle des travailleurs de bureau.

Cette discussion ne se déroule pas isolément. Calgary a récemment imposé quatre jours au bureau pour ses employés municipaux, tandis que Toronto exige un minimum de trois jours. Le gouvernement provincial a adopté une position encore plus ferme, exigeant un retour à temps plein au bureau pour ses travailleurs basés à Edmonton.

Ce qui rend la situation d’Edmonton unique, ce sont les investissements que nous avons réalisés dans notre centre-ville au cours de la dernière décennie – de Rogers Place au quartier Ice District – basés sur des hypothèses concernant la densité des travailleurs de bureau qui précédaient les tendances du télétravail.

Pour les Edmontoniens ordinaires, ce débat représente plus qu’une simple politique de travail. Il s’agit de savoir quel type de ville nous voulons bâtir après la pandémie. Privilégions-nous la flexibilité à laquelle de nombreux travailleurs se sont habitués, ou nous concentrons-nous sur la restauration du centre-ville dynamique qui a été au cœur de la vision de développement de notre ville?

À l’approche des élections, les électeurs devront réfléchir à la vision qui correspond à leurs espoirs pour l’avenir d’Edmonton. Pendant ce temps, les cafés, restaurants et espaces commerciaux du centre-ville continuent de s’adapter à cette nouvelle normalité, créant des expériences qui attirent les gens au centre-ville par choix plutôt que par obligation.

Quelle que soit l’approche défendue par le prochain maire, trouver l’équilibre entre la flexibilité de la main-d’œuvre et la vitalité du centre-ville restera l’un des défis majeurs d’Edmonton dans les années à venir.

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