Vivre aux côtés de la faune de Calgary comporte des responsabilités uniques, ce que j’ai constaté durant mes années de reportage à travers les paysages évolutifs de notre ville. Le dernier développement dans ce domaine concerne Calgary Wildlife, un organisme de réhabilitation qui fait face à des obstacles financiers inattendus après s’être vu refuser une subvention provinciale.
Calgary Wildlife a lancé sa campagne de financement 2024 avec une urgence renouvelée suite à ce revers. L’organisme, qui a traité plus de 2 800 animaux blessés et orphelins l’année dernière, fait maintenant face à un déficit de financement critique qui menace sa capacité à fournir des soins essentiels à notre faune urbaine.
« Nous avons constaté une augmentation constante du nombre d’animaux nécessitant une réhabilitation chaque année, » explique Melanie Whalen, directrice générale de Calgary Wildlife. « Le refus de cette subvention signifie que nous devons trouver rapidement d’autres sources de financement ou risquer de réduire nos opérations. »
J’ai visité leurs installations la semaine dernière, où le personnel s’occupait simultanément des arrivées printanières tout en élaborant des stratégies de collecte de fonds. Ce qui m’a frappé, c’est le dévouement de leur petite équipe travaillant dans des installations visiblement surchargées.
Le gouvernement albertain a récemment révisé ses critères de subvention, mettant l’accent sur différentes priorités qui ont laissé plusieurs organismes de protection de la faune sans le financement attendu. Selon les registres provinciaux, les subventions pour la réhabilitation de la faune ont diminué d’environ 15 % au cours des trois dernières années, malgré une demande croissante pour ces services.
La conseillère municipale de Calgary, Kourtney Penner, a exprimé son inquiétude face à cette situation. « La réhabilitation de la faune fournit des services essentiels qui profitent tant aux animaux qu’aux humains dans notre environnement urbain. Lorsque le financement provincial diminue, cela crée une pression sur les ressources municipales et les donateurs locaux pour combler ces lacunes. »
L’objectif de financement de l’organisme, fixé à 175 000 $, couvrirait les coûts opérationnels pendant les mois d’été chargés, lorsque les admissions d’animaux sauvages blessés et orphelins atteignent leur pic. Leur campagne comprend des événements communautaires, des opportunités de parrainage d’entreprises et un nouveau programme de donateurs mensuels ciblant les résidents de Calgary de plus en plus soucieux de l’environnement.
Dr. Sandeep Nandra, vétérinaire de la faune de l’organisme, a expliqué les implications plus larges : « Nous ne sauvons pas seulement des animaux individuels. Nous contribuons à la conservation de la biodiversité, à la santé publique et au maintien de l’équilibre écologique dans l’écosystème urbain de Calgary. »
En regardant le tableau d’ensemble, cette situation reflète un défi croissant sur lequel j’ai déjà fait des reportages – l’intersection croissante entre le développement urbain et les habitats fauniques dans l’empreinte grandissante de Calgary. À mesure que notre ville s’agrandit, les rencontres avec la faune deviennent plus courantes, les services de réhabilitation fournissant un tampon essentiel dans les relations humain-faune.
Le moment est particulièrement difficile car le printemps amène un afflux de cas. En parcourant leur zone d’accueil, j’ai observé plusieurs patients récemment admis – un grand-duc d’Amérique avec un traumatisme crânien, des renardeaux orphelins après que leur mère ait été tuée par un véhicule, et divers oiseaux chanteurs blessés dans des collisions avec des fenêtres.
Les données d’Environnement Canada indiquent que les blessures de la faune urbaine ont augmenté de 23 % dans les grandes villes canadiennes au cours de la dernière décennie, Calgary affichant des tendances similaires. Cela indique un besoin croissant de services de réhabilitation plutôt que des réductions.
Pour les résidents de Calgary qui se demandent comment aider, l’organisme a créé plusieurs canaux de soutien. Leur site Web détaille les options de don, les opportunités de bénévolat et les ressources éducatives sur la coexistence avec la faune urbaine. Ils se sont également associés à des entreprises locales offrant des dons équivalents pendant des périodes spécifiques de la campagne.
« Le soutien communautaire a toujours été notre fondement, » note Whalen. « Nous espérons que les Calgariens reconnaîtront la valeur que nous apportons et nous aideront à combler ce déficit de financement. »
Ce n’est pas la première fois que je vois le secteur sans but lucratif de Calgary s’adapter aux changements de financement. Ce qui rend cette situation remarquable, c’est l’impact direct sur la relation de notre communauté avec le monde naturel qui nous entoure, même à l’intérieur des limites de la ville.
En terminant ma visite, une famille est arrivée avec un oisillon de pie qu’ils avaient trouvé – un événement courant en cette période de l’année. Observer le processus d’admission minutieux a renforcé ce qui est en jeu : pas seulement le budget d’un organisme, mais la capacité de Calgary à répondre de manière responsable à notre impact sur la faune locale.
Pour ceux qui souhaitent soutenir les efforts de collecte de fonds de Calgary Wildlife, des informations sont disponibles via leurs canaux officiels. Leur campagne se poursuit jusqu’en août, avec plusieurs événements communautaires prévus dans toute la ville dans les mois à venir.