Alors que le soleil automnal inondait la place Sir Winston Churchill hier, des centaines de personnes se sont rassemblées pour marquer un moment important de notre histoire commune. La place est devenue une toile vivante de feuilles d’érable oranges et rouges, tant sous nos pieds que symboliquement arborées sur les revers et les foulards.
« Cette connexion entre Edmonton et les Pays-Bas n’est pas seulement historique—elle est personnelle, » a murmuré Johanna Versteeg, 93 ans, en ajustant son foulard orange. Ses yeux, brillants de souvenirs, contemplaient l’exposition commémorative honorant le 80e anniversaire de la libération des Pays-Bas par les forces canadiennes.
La célébration a réuni des anciens combattants, des familles canado-néerlandaises et des membres de la communauté dans ce qui ressemblait à des retrouvailles entre vieux amis. Les enfants agitaient de petits drapeaux néerlandais et canadiens tandis que les vétérans, maintenant nonagénaires, recevaient des ovations qui semblaient durer une éternité.
Le maire Amarjeet Sohi s’est adressé à la foule avec des mots qui captaient l’esprit de notre ville. « La relation d’Edmonton avec les Pays-Bas représente ce que nous avons de meilleur en tant que Canadiens—des personnes qui défendent la liberté et la dignité humaine, même quand cela exige des sacrifices. »
La cérémonie a mis en vedette la Musique de l’Artillerie royale canadienne interprétant les deux hymnes nationaux, provoquant des frissons dans toute la place. J’ai remarqué plusieurs aînés essuyant des larmes pendant les performances, leurs émotions reliant le passé et le présent dans un silence éloquent.
Le consul général néerlandais Henk van der Zwan a fait le voyage depuis Vancouver spécialement pour l’événement. « Le sacrifice des soldats canadiens est quelque chose que les Néerlandais n’oublieront jamais, » m’a-t-il confié après la cérémonie. « Quand les forces canadiennes ont libéré notre pays en 1945, elles n’ont pas seulement libéré notre territoire—elles ont restauré notre humanité. »
Ce qui a rendu cette journée particulièrement significative était la présence de trois vétérans ayant participé à la campagne de libération. Parmi eux se trouvait James Mackenzie, un résident d’Edmonton de 99 ans qui a servi dans le Princess Patricia’s Canadian Light Infantry.
« Nous faisions simplement ce qui devait être fait, » a déclaré Mackenzie, sa voix douce mais ferme. « Le peuple néerlandais avait tant souffert. Quand ils bordaient les rues pour nous accueillir, jetant des fleurs et offrant le peu de nourriture qu’ils avaient—eh bien, c’est quelque chose qu’un homme n’oublie pas. »
Des historiens locaux du Musée du Loyal Edmonton Regiment ont créé une impressionnante chronologie visuelle le long du périmètre de la place. L’exposition retraçait le parcours des forces canadiennes à travers les Pays-Bas, présentant des artéfacts, des lettres et des photographies qui donnaient vie à l’histoire.
La conservatrice du musée, Patricia Glenfield, a attiré