La Cambriolage d’une Petite Entreprise à Calgary Éveille le Soutien de la Communauté

James Dawson
7 Min Read

La vitrine fracassée chez Vélo Bow à Bowness n’était pas qu’une simple statistique de plus dans les cambriolages de Montréal. Elle représentait quelque chose de plus profond – la façon dont notre communauté réagit lorsque l’un des nôtres est mis à terre.

J’ai couvert des dizaines d’incidents similaires à travers la ville pendant mes années de reportage ici, mais ce qui s’est passé après ce cambriolage particulier le week-end dernier révèle l’esprit résilient qui définit Montréal, surtout dans les moments difficiles.

Quand les voleurs ont brisé la vitre et sont partis avec 50 000 $ de vélos de montagne haut de gamme tôt samedi matin, le propriétaire Kevin Sénior s’est retrouvé face à un scénario qui se joue trop souvent dans notre ville. « C’est une violation et c’est frustrant, » m’a-t-il confié lorsque j’ai visité la boutique lundi.

Les chiffres racontent une histoire troublante. Les cambriolages commerciaux ont augmenté de façon dramatique, les données du Service de police de Montréal montrant une hausse de 57 % au premier trimestre 2024 par rapport à la même période l’année dernière. Ce ne sont pas que des statistiques – ce sont de vraies personnes et des commerces de quartier qui en subissent les conséquences.

Mais ce qui s’est passé ensuite montre pourquoi je reste optimiste concernant notre ville malgré ces défis.

Quelques heures après avoir publié l’incident sur les réseaux sociaux, des clients et d’autres commerçants ont commencé à se présenter. Certains ont apporté café et beignes pour le personnel. D’autres ont proposé d’aider à nettoyer. Beaucoup sont simplement venus magasiner, comprenant que continuer à faire des affaires était le soutien le plus significatif qu’ils pouvaient offrir.

« Nous avons connu l’une de nos journées les plus achalandées de la saison dimanche, » a expliqué Sénior, en montrant la fenêtre temporairement condamnée maintenant couverte de messages de soutien des clients. « Les gens sont délibérément venus nous soutenir après avoir entendu ce qui s’était passé. »

Cette réponse communautaire témoigne de quelque chose que j’ai observé à maintes reprises au cours de mes presque deux décennies à couvrir l’actualité montréalaise – notre résilience collective face aux défis.

André Sennyah, qui possède un petit café à trois rues de là, m’a confié avoir vécu quelque chose de similaire après un cambriolage l’année dernière. « Les Montréalais sont présents les uns pour les autres. C’est simplement qui nous sommes en tant que ville. Quand les temps sont durs, on se serre les coudes. »

Le contexte plus large compte aussi. Ces incidents ne se produisent pas isolément. De nombreux commerçants locaux avec qui j’ai parlé évoquent les pressions économiques, les problèmes de santé mentale et les enjeux de toxicomanie comme facteurs sous-jacents qui font grimper les taux de criminalité contre les biens.

La conseillère municipale Thérèse Wong, qui représente le secteur, a reconnu ces complexités lorsque je l’ai contactée pour un commentaire. « Nous avons besoin à la fois de solutions de sécurité immédiates et d’approches à plus long terme pour traiter les causes profondes, » a-t-elle déclaré. « Entre-temps, voir la communauté se rallier autour des commerces touchés montre la force de nos quartiers. »

La police a fait de la lutte contre les cambriolages commerciaux une priorité, lançant récemment une équipe spécialisée ciblant les récidivistes. La sergente-chef Jodie Gach a confirmé qu’ils enquêtent sur l’incident de Vélo Bow, notant que les images de vidéosurveillance fournissent des pistes solides.

Pour les entreprises, les mesures préventives sont devenues une nécessité malheureuse. Le consultant en sécurité Michel Barnes recommande un meilleur éclairage, des systèmes d’alarme qui alertent en cas de bris de verre, et le retrait des objets de valeur des vitrines pendant la nuit – des mesures que Vélo Bow et beaucoup d’autres mettent maintenant en œuvre.

L’impact économique va au-delà de la perte immédiate. Les primes d’assurance augmentent à chaque réclamation. Le moral du personnel en souffre. Des heures sont détournées pour gérer les réparations et la paperasse au lieu de servir les clients.

Pourtant, à travers mes conversations avec des commerçants de toute la ville, j’entends constamment de la détermination plutôt que de la défaite. Beaucoup décrivent se sentir plus connectés à leurs communautés après avoir reçu du soutien suite à ces incidents.

« Ça n’arrive pas qu’à Montréal, » m’a rappelé Sénior alors que nous terminions notre entretien. « Mais la façon dont les communautés réagissent ici – c’est quelque chose de spécial dans notre ville. »

Il a raison. Après avoir couvert des histoires similaires dans d’autres marchés avant de m’installer à Montréal, j’ai remarqué comment notre type particulier de soutien communautaire porte une qualité distinctement pratique, un retroussage de manches. Nous n’offrons pas seulement des sympathies – nous nous présentons avec des outils, du temps et des portefeuilles ouverts.

En quittant Vélo Bow, j’ai remarqué une jeune famille entrant dans la boutique. Le père expliquait à sa fille curieuse qu’ils étaient là spécifiquement pour soutenir un commerce local qui avait vécu quelque chose de malheureux. Cette transmission générationnelle des valeurs communautaires – enseigner aux enfants par l’action directe ce que signifie faire partie d’une communauté – me donne espoir.

C’est un rappel que, bien que les statistiques sur la criminalité soient importantes et que des solutions politiques soient nécessaires, la véritable mesure de la santé de notre ville pourrait se trouver dans ces moments de réponse communautaire. Chaque acte de soutien représente un choix – construire plutôt que se replier, se connecter plutôt que s’isoler.

Malgré tous les défis de Montréal, cet esprit de résilience collective reste notre plus grande force. Une force qui mérite d’être reconnue et nourrie alors que nous naviguons vers ce qui nous attend.

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