Les rues animées du Plateau-Mont-Royal, normalement remplies de clients de cafés et de noctambules, ont été le théâtre d’une violence troublante cette semaine. La police de Montréal a arrêté trois adolescents en lien avec une fusillade près de la station de métro Mont-Royal qui a secoué les résidents et les clients des commerces, mais qui, heureusement, n’a fait aucun blessé.
Selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), l’incident s’est produit peu après minuit lorsque des coups de feu ont été tirés devant un bar populaire sur l’avenue du Mont-Royal. « Nous avons répondu en quelques minutes à plusieurs appels au 911 signalant des coups de feu, » a expliqué la porte-parole du SPVM, Marie-Claude Dandenault, lors du point de presse d’hier. « La rapidité d’intervention de nos patrouilleurs a été cruciale dans ce dossier. »
Les arrestations sont survenues après une enquête intensive de 48 heures menée par l’unité des crimes majeurs du SPVM. Les trois suspects, tous mineurs âgés de 15 à 17 ans, font maintenant face à de graves accusations, notamment de décharge d’une arme à feu avec intention et possession d’une arme prohibée.
En me promenant dans le Plateau hier après-midi, j’ai remarqué les conversations inquiètes entre les habitués du Café Olimpico. Le quartier s’est longtemps enorgueilli d’être l’un des joyaux culturels de Montréal – un endroit où familles, artistes et jeunes professionnels coexistent dans une relative harmonie.
« Ce n’est pas le Plateau qu’on connaît, » a fait remarquer Jean-Philippe Tremblant, propriétaire d’une librairie voisine qui habite le secteur depuis plus de vingt ans. « On est habitués aux bruits occasionnels des sorteux, mais pas ça, pas de la violence armée. »
Sarah Goldstein, porte-parole de l’Association des commerçants du Mont-Royal, a exprimé des préoccupations similaires. « Le Plateau a toujours été un havre de paix pour l’expression créative et la vie nocturne, » m’a-t-elle confié en sirotant un espresso dans un café de la rue Saint-Denis. « Des incidents comme celui-ci menacent non seulement notre sentiment de sécurité, mais aussi le caractère même de notre quartier. »
La lutte de Montréal contre la violence chez les jeunes est devenue de plus en plus préoccupante pour les responsables de la sécurité publique. Les statistiques de l’Institut national de santé publique du Québec montrent une augmentation de 23% des incidents violents liés aux jeunes à Montréal au cours des trois dernières années, bien que les incidents impliquant des armes à feu restent relativement rares par rapport à d’autres villes nord-américaines.
La mairesse Valérie Plante a abordé la situation lors de son point de presse hebdomadaire, soulignant l’engagement de la ville envers la sécurité immédiate et la prévention à long terme. « Nous augmentons la présence policière dans les quartiers festifs tout en investissant