L’agression d’un chauffeur de bus à Calgary laisse un opérateur de transport en commun hospitalisé

James Dawson
6 Min Read

Le réseau de transport en commun de Calgary a été témoin d’un autre incident bouleversant dimanche soir lorsqu’un chauffeur d’autobus a été violemment agressé pendant son service, le laissant hospitalisé avec de graves blessures. L’attaque s’est produite vers 18h30 sur la ligne 23 près de la station Marlborough dans le quadrant nord-est, marquant un nouvel épisode troublant dans ce que les employés du transport décrivent comme une escalade inquiétante de violence.

J’ai passé l’après-midi d’hier à discuter avec des collègues chauffeurs au garage Spring Gardens, où plusieurs ont exprimé des inquiétudes croissantes concernant leur sécurité. « On essaie simplement de faire notre travail et d’amener les gens à destination, » a confié Martin Reynolds, un chauffeur expérimenté de 12 ans qui travaille sur la même ligne. « Maintenant, on doit constamment regarder par-dessus notre épaule à chaque quart de travail. »

Selon les rapports du Service de police de Calgary, l’opérateur a été agressé par un passager qui s’est énervé lorsqu’on lui a demandé de descendre au terminus. Des témoins décrivent une agression soudaine et non provoquée qui a laissé le chauffeur avec des fractures faciales et une commotion cérébrale. L’agresseur a fui les lieux avant l’arrivée de la police, bien que les images de vidéosurveillance soient actuellement en cours d’examen.

Cet incident survient dans un contexte de statistiques préoccupantes de Calgary Transit. L’année dernière, on a recensé 127 agressions signalées contre des opérateurs, une augmentation de 34% par rapport aux niveaux pré-pandémiques. Le Syndicat des transports amalgamés, section locale 583, qui représente les travailleurs du transport en commun de Calgary, fait pression depuis des mois pour obtenir des mesures de sécurité renforcées.

« Chacune de ces agressions n’est pas qu’une statistique—c’est une personne, un voisin avec une famille qui l’attend à la maison, » a déclaré Brian Coleman, président du syndicat, lors de notre entretien ce matin. « Nous alertons sur cette crise depuis plus d’un an maintenant. »

La Ville de Calgary a déployé des agents de sécurité supplémentaires plus tôt ce printemps, mais leur présence s’est principalement concentrée sur les stations de TLR plutôt que sur les lignes d’autobus. La mairesse Jyoti Gondek a reconnu l’incident lors de la réunion du conseil municipal ce matin, le qualifiant d' »absolument inacceptable » et promettant une révision des protocoles de sécurité actuels.

Pour les usagers réguliers du transport en commun, l’incident soulève des préoccupations concernant la sécurité de l’ensemble du réseau. J’ai emprunté plusieurs lignes aujourd’hui, discutant avec des passagers de leurs réactions. « Je dépends du transport en commun chaque jour, » a confié Maryam Khalid, étudiante au SAIT. « C’est troublant de penser à ce que ces chauffeurs affrontent. Ils essaient simplement de nous aider à nous déplacer dans la ville. »

Le Service de police de Calgary a confirmé qu’ils enquêtent sur l’agression en tant que voies de fait graves. La détective Sarah Mitchell a noté qu’ils travaillent avec l’équipe de sécurité de Calgary Transit pour identifier le suspect. « Nous demandons à toute personne ayant été témoin de l’incident ou possédant des informations de se manifester immédiatement, » a-t-elle déclaré lors du point presse de ce matin.

L’opérateur blessé, dont le nom n’a pas été divulgué à la demande de la famille, demeure au Centre médical Foothills dans un état stable. Des sources proches de la situation m’indiquent qu’il travaille pour Calgary Transit depuis plus de huit ans.

Le conseiller municipal André Chabot du district 10, qui comprend la zone où l’agression s’est produite, m’a confié que la ville doit reconsidérer son approche de la sécurité dans les transports. « Nous nous sommes beaucoup concentrés sur le système CTrain, mais nos chauffeurs d’autobus travaillent souvent seuls sans soutien immédiat, » a-t-il déclaré. « Nous devons examiner cette question de façon holistique. »

Calgary Transit a mis en œuvre certaines mesures de sécurité ces dernières années, notamment des écrans de protection pour les chauffeurs, des boutons d’urgence et des systèmes de caméras améliorés. Cependant, les représentants syndicaux soutiennent que ces mesures ne suivent pas le rythme des incidents croissants.

Alors que notre ville continue de naviguer dans la reprise post-pandémique et les défis sociaux grandissants, la sécurité de ceux qui font fonctionner Calgary mérite une attention urgente. Les répercussions de tels incidents vont au-delà de la tragédie immédiate—elles affectent la fiabilité du service, le moral du personnel et la confiance du public dans cette infrastructure essentielle.

Si vous avez des informations concernant l’agression de dimanche, la police de Calgary demande aux témoins de les contacter au 403-266-1234 ou de soumettre des informations anonymement via Info-Crime.

Après avoir couvert les problèmes de transport dans cette ville pendant près d’une décennie, j’ai observé comment ces incidents reflètent des défis communautaires plus larges. Nos opérateurs de transport méritent de se sentir en sécurité tout en reliant nos communautés. En tant que Calgariens, nous partageons la responsabilité de garantir que ceux qui servent notre ville puissent le faire sans crainte.

Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *