Après des mois de négociations et d’incertitude, une avancée significative s’est produite dans le paysage des services de garde montréalais. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a annoncé hier une entente de principe pour les travailleurs du réseau des Centres de la petite enfance (CPE) à travers le Québec, mettant potentiellement fin à une période de tension qui a affecté des milliers de familles.
L’entente, qui doit encore être ratifiée par les membres du syndicat, concerne environ 11 000 travailleuses et travailleurs dans les CPE de la province, Montréal représentant la plus grande concentration de garderies touchées.
« Cela représente une avancée importante pour nos membres qui travaillent sans relâche dans des conditions difficiles », a déclaré Stéphanie Vachon, représentante de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), dans un communiqué obtenu par LCN.today.
L’entente provisoire aborde plusieurs enjeux clés qui ont été au cœur des négociations, notamment l’amélioration des salaires, les conditions de travail et les ressources pour les enfants ayant des besoins particuliers. Bien que les détails précis demeurent confidentiels en attendant l’examen des membres, des sources proches des négociations suggèrent que l’accord comprend des augmentations salariales modérées et des dispositions pour du personnel de soutien supplémentaire.
Les parents montréalais ont exprimé leur soulagement à cette nouvelle. Marie-Claude Lamontagne, mère de deux enfants fréquentant un CPE à Rosemont, m’a confié : « L’incertitude a été difficile. Nous nous sommes démenés pour trouver des solutions de garde alternatives pendant les jours de grève, ce qui affecte nos horaires de travail et ajoute du stress à notre vie familiale. »
Le secteur des services de garde au Québec a fait face à des pressions croissantes ces dernières années. Une étude de 2022 de l’Institut de la statistique du Québec a révélé que le roulement du personnel dans les CPE a augmenté de près de 18 % depuis 2019, les conditions de travail étant fréquemment citées comme facteur principal.
Pour des éducatrices comme Isabelle Tremblay, qui travaille dans un CPE d’Hochelaga-Maisonneuve depuis plus de 15 ans, l’entente offre de l’espoir. « Nous aimons notre travail, mais nous avons besoin d’un soutien adéquat et de reconnaissance », a-t-elle expliqué lors d’une conversation devant son centre. « Ce n’est pas juste une question de salaire – c’est aussi avoir les ressources pour offrir des soins de qualité à chaque enfant. »
Le réseau des CPE de Montréal constitue une pierre angulaire pour les familles qui travaillent. Selon les données du ministère de la Famille du Québec, plus de 38 000 enfants à Montréal dépendent du système des