Les Flames de Calgary viennent de franchir une étape importante qui transformera les opportunités récréatives dans plusieurs quartiers de notre ville. Après avoir couvert l’hôtel de ville pendant plus d’une décennie, j’ai rarement vu un partenariat public-privé générer un impact communautaire aussi immédiat.
La Fondation des Flames de Calgary a récemment promis 3 millions de dollars pour développer quatre terrains sportifs toutes saisons à travers la ville. Cet investissement, réalisé en partenariat avec le Club Rotary de Calgary, représente l’un des plus importants engagements en matière d’infrastructures récréatives communautaires que nous ayons vus depuis des années.
« Ces terrains serviront de lieux de rassemblement où les Calgariens de tous âges pourront pratiquer une activité physique tout au long de l’année, » m’a confié John Bean, président de Calgary Sports and Entertainment Corporation, lors de l’événement d’annonce jeudi dernier. L’enthousiasme était palpable lorsqu’il a décrit comment ces installations fonctionneront malgré nos conditions météorologiques notoirement imprévisibles.
Ayant personnellement été témoin de la transformation d’espaces similaires à Bridgeland l’an dernier, je peux attester de leur impact. Il ne s’agit pas simplement de terrains de basketball couverts – ce sont des zones récréatives complètes conçues pour de multiples sports avec un revêtement spécialisé et des systèmes d’éclairage permettant une utilisation prolongée.
Le premier emplacement sera inauguré le mois prochain dans la communauté nord-est de Marlborough, un secteur qui a historiquement manqué d’installations récréatives adéquates. Comme l’a expliqué Marlene Jenkins, présidente de l’association communautaire: « Cet investissement signifie que nos enfants n’auront plus à traverser la ville pour accéder à des installations sportives de qualité. C’est une opportunité qui arrive directement à notre porte. »
Selon les données du service des loisirs municipal, les communautés disposant d’installations sportives accessibles connaissent jusqu’à 30% de participation supplémentaire des jeunes aux activités physiques. Cette statistique prend tout son sens lorsqu’on considère que les taux d’obésité infantile à Calgary ont augmenté de 12% au cours des cinq dernières années.
Le moment ne pourrait être mieux choisi. La pandémie a révélé d’importantes lacunes dans l’infrastructure récréative de notre ville, particulièrement dans les zones où les familles n’ont pas accès à des options de transport privé pour rejoindre des installations éloignées. Lors de mes reportages sur la reprise post-pandémique, j’ai entendu à maintes reprises comment ces problèmes d’accessibilité affectent de façon disproportionnée les quartiers à faible revenu.
Les trois autres emplacements sont encore en cours de finalisation, la Fondation des Flames travaillant aux côtés du Conseil municipal pour identifier les communautés mal desservies. La conseillère Kourtney Penner a indiqué que les communautés seront sélectionnées selon une combinaison de facteurs, notamment l’accès aux installations actuelles, la densité de population et la disponibilité des transports en commun.
Ce qui rend cette initiative particulièrement remarquable est le plan d’entretien. Contrairement aux projets précédents qui ont eu du mal à financer la maintenance, la Fondation des Flames s’est engagée à soutenir le fonctionnement pendant cinq ans, le Club Rotary de Calgary assurant la coordination des bénévoles pour les programmes communautaires.
« La durabilité à long terme était notre principale préoccupation, » a fait remarquer Sarah Mitchell, présidente du Club Rotary. « Nous ne voulions pas simplement construire quelque chose de beau qui se détériorerait par manque d’entretien. Ce partenariat garantit que ces terrains resteront des atouts communautaires dynamiques. »
Les terrains offriront des espaces convertibles pour le basketball, le pickleball, le hockey en salle et le volleyball, avec un revêtement spécialisé qui réduit les risques de blessures tout en offrant un rebond et une traction appropriés pour divers sports. La conception couverte comprend des murs partiels qui bloquent le vent tout en maintenant la visibilité et la circulation d’air.
De mon point de vue, après avoir couvert le développement de Calgary pendant près de 15 ans, ce projet représente un changement dans la façon dont notre ville aborde les infrastructures récréatives. Plutôt que de concentrer les ressources dans quelques grandes installations régionales, cette approche distribuée amène des espaces récréatifs de qualité directement dans les quartiers.
L’investissement de 3 millions de dollars représente environ 750 000 $ par installation, avec un financement supplémentaire de la ville couvrant la préparation du site et les connexions aux services publics. Les calendriers de construction suggèrent que les quatre terrains seront opérationnels d’ici l’été 2025.
Pour les familles de Calgary, surtout celles des communautés comme Marlborough qui attendent depuis des années des investissements récréatifs, ces terrains représentent bien plus que de simples lieux de jeu – ils sont des symboles d’équité dans les priorités de développement de notre ville.
Comme l’a souligné Bean lors de l’annonce, « L’engagement des Flames envers Calgary s’étend bien au-delà du Saddledome. Nous croyons que chaque quartier mérite des espaces de qualité pour les loisirs et le développement communautaire. »
Après avoir observé comment des projets similaires ont transformé l’engagement communautaire dans d’autres villes canadiennes, je suis optimiste quant à ce que ces terrains signifieront pour les quartiers de Calgary. Ils arrivent à un moment crucial où reconnecter les communautés après la pandémie reste une priorité dans toute notre ville.