Montréal a été témoin hier d’un spectacle de course à couper le souffle alors que George Russell a remporté sa deuxième victoire en carrière en Formule 1 sur le Circuit Gilles Villeneuve. Le pilote Mercedes a profité d’une collision choquante entre les coéquipiers McLaren Lando Norris et Oscar Piastri qui a laissé les spectateurs stupéfaits.
La piste détrempée par la pluie a créé des conditions traîtreuses tout l’après-midi. J’observais depuis le centre des médias comment les nuages sombres s’amassaient au-dessus de l’Île Notre-Dame, transformant ce qui avait commencé comme une course tactique en un véritable test de sang-froid et d’habileté. Russell a navigué dans ces éléments difficiles avec une remarquable maîtrise, prenant des décisions stratégiques cruciales qui l’ont finalement placé en position idéale pour s’emparer de la victoire.
« Cette victoire est incroyable, surtout dans ces conditions, » a confié Russell aux journalistes dans le paddock après la course. « Quand j’ai vu les McLaren se toucher, j’ai su que je devais rester concentré et assurer jusqu’à l’arrivée. »
Le moment décisif est survenu à seulement sept tours de l’arrivée. McLaren, qui jouissait confortablement des positions 1-2, a implosé lorsque Norris a tenté un dépassement agressif sur son coéquipier Piastri. Leurs roues se sont touchées dans l’épingle, envoyant les deux voitures en tête-à-queue. Le hoquet collectif des 100 000 spectateurs était audible même à travers les cabines de commentateurs.
Tourisme Montréal estime que le week-end du Grand Prix a généré environ 75 millions de dollars en retombées économiques pour notre ville. Les hôtels ont rapporté des taux d’occupation de 95% pendant tout le week-end, tandis que les restaurants et bars le long de la rue Crescent et dans le Vieux-Montréal étaient bondés d’amateurs de course.
Lewis Hamilton a assuré la deuxième place derrière son coéquipier Mercedes, offrant un étonnant doublé aux Flèches d’Argent. Max Verstappen, le leader du championnat, a complété le podium en troisième position malgré un départ en huitième place après une séance de qualification décevante.
« Montréal offre toujours des courses imprévisibles, » a remarqué Hamilton. « Les fans ici sont parmi les plus passionnés de la Formule 1, et ils en ont certainement eu pour leur argent aujourd’hui. »
La météo a joué un rôle crucial tout au long du week-end. Les séances de qualification du samedi se sont déroulées sous un soleil éclatant, mais le dimanche a apporté le genre de conditions rapidement changeantes qui ont rendu le Grand Prix du Canada légendaire auprès des pilotes et des fans.
Pierre Gasly, qui a terminé à une surprenante quatrième place pour Alpine, a déclaré: « Courir à Montréal est toujours spécial. Le tracé du circuit exige de la précision, et quand on ajoute la pluie, ça devient l’un des circuits les plus difficiles du calendrier. »
Les commerces locaux ont prospéré pendant l’événement de trois jours. Jean Tremblay, propriétaire du Café Vitesse près du centre-ville, m’a confié que son chiffre d’affaires a triplé par rapport aux week-ends ordinaires. « Le Grand Prix transforme Montréal. On voit des fans du monde entier se mêler aux locaux, créant cette belle atmosphère qui nous est unique. »
Les dirigeants de l’équipe McLaren étaient visiblement dévastés par le résultat. Le chef d’équipe Andrea Stella a dû faire face à des questions difficiles concernant les consignes d’équipe et la gestion des pilotes. « Nous allons tout revoir en interne, » a-t-il brièvement déclaré avant de disparaître dans le motorhome de l’équipe.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a assisté à la cérémonie du podium et a salué l’organisation de l’événement malgré la météo difficile. « Une fois de plus, Montréal a montré pourquoi nous sommes considérés comme l’un des meilleurs hôtes de Grand Prix au monde, » a-t-elle déclaré en remettant le trophée des constructeurs.
Le Circuit Gilles Villeneuve, nommé d’après la légende québécoise de la course automobile, continue d’être l’un des sites les plus appréciés de la Formule 1. Sa situation insulaire et sa proximité avec le centre-ville de Montréal créent une accessibilité que peu d’autres courses peuvent égaler.
Le pilote canadien Lance Stroll a terminé en huitième position, récoltant de précieux points pour Aston Martin. Le Montréalais a reçu un soutien enthousiaste du public local tout au long du week-end, avec des drapeaux canadiens fièrement affichés dans les tribunes.
Alors que le cirque de la Formule 1 fait ses bagages et quitte notre ville, Montréal retrouve son rythme estival. L’impact économique s’étend au-delà du week-end lui-même, la couverture télévisée mondiale présentant notre ville à environ 70 millions de téléspectateurs dans le monde.
Ce résultat imprévisible bouleverse le classement du championnat, bien que Verstappen conserve une avance confortable. Pour Russell, cette victoire représente un potentiel tournant pour Mercedes, une équipe qui a eu du mal à rivaliser avec Red Bull et McLaren ces dernières saisons.
En traversant le paddock après la course, j’ai été frappé par ce mélange de jubilation et de déception qui rend la Formule 1 si captivante. Dans les séquelles pluvieuses d’un Grand Prix du Canada inoubliable, une chose reste certaine – Montréal continue de livrer le drame et l’excitation qui font revenir ce spectacle sportif mondial sur nos rives année après année.