Alors que la douce lumière de juin filtrait à travers les arbres entourant l’École Constable Daniel Woodall dans le sud-ouest d’Edmonton ce matin, je me suis retrouvé parmi un rassemblement solennel d’élèves, de personnel et d’agents de police. L’air portait un certain poids – celui qui accompagne le souvenir d’une personne dont le sacrifice continue de toucher notre communauté une décennie plus tard.
Aujourd’hui marque les 10 ans depuis que l’agent Daniel Woodall du Service de police d’Edmonton a été tué dans l’exercice de ses fonctions alors qu’il exécutait un mandat d’arrestation dans le quartier Callingwood. À seulement 35 ans, ce mari et père de deux jeunes garçons a fait l’ultime sacrifice pour protéger notre ville.
« Daniel n’était pas seulement un policier – il était un père, un mari, un ami et un protecteur dévoué de notre communauté, » a partagé le Sergent Michael Elliott, qui a travaillé étroitement avec Woodall dans l’unité des crimes haineux. « Son héritage perdure dans notre façon de servir cette ville et dans les valeurs que nous transmettons à la prochaine génération. »
La cérémonie commémorative à l’école qui porte son nom a réuni ceux qui l’ont connu et ceux qui ont appris à comprendre son impact à travers des histoires et le souvenir collectif. Les élèves de la maternelle à la 9e année ont participé à la cérémonie, beaucoup portant des rubans bleus – un symbole touchant de respect pour l’agent disparu.
La directrice Sarah Thompson a évoqué la responsabilité particulière de l’école. « Nos élèves apprennent l’engagement de l’agent Woodall à bâtir une communauté sécuritaire pour tous. Son histoire leur enseigne le courage, le service et la lutte contre la haine – des valeurs que nous espérons inculquer à chaque enfant qui franchit nos portes. »
Ce qui m’a le plus frappé, c’était de voir le chef de police d’Edmonton, Dale McFee, s’agenouiller pour parler avec des plus jeunes élèves. Dans ces conversations discrètes, j’ai entrevu comment une tragédie s’est transformée en une leçon continue sur le service communautaire et le sacrifice.
« Nous n’oublierons jamais le sacrifice de Daniel, » a déclaré le chef McFee à la foule rassemblée. « Mais aujourd’hui, il s’agit aussi de célébrer l’impact positif qu’il a eu durant sa vie et comment sa mémoire continue d’inspirer nos agents et cette communauté. »
La veuve de Woodall, Claire, qui a fait preuve d’une force remarquable au fil des ans, était présente avec leurs fils, qui ont bien grandi depuis ce jour tragique de 2015. Sa présence était un rappel puissant du coût personnel derrière l’uniforme.
« Le soutien des Edmontoniens n’a jamais cessé, » m’a confié Claire après la cérémonie, sa voix ferme malgré l’émotion de la journée. « Cette école, ces enfants – ils font partie de l’héritage de Daniel. Il aurait été tellement fier de voir comment son histoire aide à façonner ces jeunes esprits. »
Le jardin commémoratif de l’école, avec son banc et ses plantations spéciales, offre un lieu permanent de réflexion. Les élèves s’occupent du jardin à tour de rôle, apprenant concrètement l’engagement et le souvenir.
Mia Chen, élève de 8e année qui a aidé à organiser une exposition d’art d’élèves en l’honneur de l’agent Woodall, a expliqué son point de vue. « Même si nous ne l’avons jamais rencontré, nous avons l’impression de le connaître à travers toutes les histoires. Il s’est dressé contre la haine et a veillé à ce que chacun se sente en sécurité. C’est quelque chose dont nous pouvons tous nous inspirer. »
Alors que la cérémonie se terminait par une minute de silence, j’ai remarqué plusieurs agents qui essuyaient discrètement des larmes. Pour eux, cet anniversaire n’est pas seulement le souvenir d’un collègue perdu – c’est un rappel brutal des risques qu’ils affrontent quotidiennement.
Le rassemblement s’est dispersé lentement, avec de petits groupes qui s’attardaient pour partager des souvenirs ou simplement réfléchir. Edmonton a changé de bien des façons au cours de la dernière décennie, mais l’impact du sacrifice de l’agent Woodall demeure intact.
Pour ceux qui souhaitent rendre hommage, la Fondation de la police d’Edmonton maintient le Fonds commémoratif de l’agent Daniel Woodall, qui continue de soutenir des causes importantes pour l’agent disparu et sa famille.
En retournant à ma voiture, j’ai croisé un groupe d’élèves qui déposaient soigneusement des fleurs bleues près de la plaque commémorative de l’école. Un jeune garçon m’a regardé et a simplement dit: « C’était un héros, n’est-ce pas? »
En effet. Et grâce à cette école et aux commémorations continues, Edmonton s’assure que l’héroïsme et le sacrifice de l’agent Daniel Woodall ne seront jamais oubliés.