CAE nomme Matthew Bromberg comme nouveau PDG
CAE, le géant montréalais des technologies de simulation et de formation, a annoncé aujourd’hui la nomination de Matthew Bromberg au poste de président-directeur général. Bromberg, un cadre chevronné provenant de Northrop Grumman, prendra les rênes de l’une des entreprises aérospatiales les plus innovantes du Québec à compter du 1er juillet 2025.
Cette annonce marque une transition importante pour CAE, qui était à la recherche d’une direction permanente depuis que l’ancien PDG Marc Parent a quitté ses fonctions plus tôt cette année. Le processus de sélection du conseil d’administration visait à trouver un leader capable de naviguer dans la transformation numérique de plus en plus complexe qui balaye les secteurs de l’aérospatiale et de la défense.
« Matthew apporte exactement le type de leadership visionnaire dont CAE a besoin en ce moment », a déclaré Alan N. Shepard, président du conseil d’administration de CAE. « Sa vaste expérience dans les domaines de l’aviation commerciale et des technologies de défense s’aligne parfaitement avec nos segments d’activité principaux. »
Bromberg arrive chez CAE avec plus de vingt ans d’expérience dans l’industrie aérospatiale. Chez Northrop Grumman, il a supervisé l’intégration de technologies de simulation avancées sur plusieurs plateformes. Ses postes précédents incluaient des positions de direction chez United Technologies Aerospace Systems et Pratt & Whitney, où il a démontré une force particulière en matière d’innovation numérique.
Cette nomination coïncide avec l’accent mis par CAE sur l’intelligence artificielle et les technologies de jumeaux numériques dans ses solutions de formation. L’entreprise a investi massivement dans ces domaines au cours des trois dernières années, décrochant d’importants contrats auprès de compagnies aériennes et de ministères de la défense du monde entier.
Les analystes de l’industrie voient cette sélection d’un bon œil. « Bromberg comprend à la fois les aspects commerciaux et militaires de l’entreprise », a souligné Marie Tremblay, analyste aérospatiale chez Valeurs mobilières Desjardins. « C’est crucial pour CAE, qui doit équilibrer l’innovation dans les deux secteurs tout en préservant son identité montréalaise. »
Cette nomination revêt une importance particulière pour l’écosystème aérospatial montréalais. CAE emploie plus de 5 000 personnes dans la grande région de Montréal, ce qui en fait l’un des plus grands employeurs technologiques de la ville. Les centres de simulation de l’entreprise forment des milliers de pilotes chaque année et développent des technologies de pointe qui ont positionné Montréal comme un leader mondial de la simulation de vol.
S’exprimant depuis le siège social de CAE à Saint-Laurent, Bromberg a exprimé son enthousiasme à l’idée de rejoindre la communauté aérospatiale québécoise. « CAE représente le meilleur de l’innovation canadienne », a-t-il déclaré. « Je suis honoré de rejoindre une entreprise avec des racines montréalaises aussi profondes et un impact mondial. »
Les leaders d’affaires locaux ont bien accueilli cette annonce. Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce de Montréal, a souligné l’importance de cette nomination : « CAE est une pierre angulaire de notre secteur aérospatial. Un leadership fort nous assure de maintenir notre position concurrentielle à l’échelle mondiale. »
Cette transition survient pendant une période de croissance significative pour CAE. Au dernier trimestre, l’entreprise a rapporté une augmentation de 12 % de ses revenus, principalement grâce à sa division défense et à ses nouveaux produits de simulation médicale. Les contrats avec les principales compagnies aériennes pour la formation des pilotes ont également augmenté alors que l’industrie de l’aviation se remet des contractions de l’ère pandémique.
Bromberg devra faire face à plusieurs défis immédiats, notamment les pressions continues sur la chaîne d’approvisionnement et la concurrence croissante des marchés émergents. Cependant, les partenariats établis de CAE avec Airbus, Boeing et diverses organisations militaires fournissent une base stable.
Le pôle aérospatial montréalais, qui comprend Bombardier, Pratt & Whitney Canada et de nombreux fournisseurs spécialisés, connaît un regain de vitalité. L’innovation continue de CAE a joué un rôle crucial dans cette résurgence, notamment grâce au développement de simulateurs de vol de nouvelle génération intégrant des technologies de réalité virtuelle.
Pour les employés des installations montréalaises de CAE, cette nomination signale une stabilité après des mois de direction intérimaire. « C’est certainement un soulagement d’avoir une direction permanente », a partagé Jean Tremblay, ingénieur logiciel principal chez CAE depuis quinze ans. « L’industrie aérospatiale évolue rapidement, et nous avons besoin d’une vision claire. »
En visitant le centre d’innovation de CAE la semaine dernière, j’ai été frappé par l’évolution remarquable de la technologie de simulation. L’entreprise qui construisait autrefois des simulateurs de vol basiques crée maintenant des environnements immersifs indiscernables de la réalité. Le parcours de Bromberg suggère qu’il apprécie cet héritage tout en comprenant où la technologie doit se diriger ensuite.
Cette nomination reflète une tendance plus large dans le secteur de la haute technologie montréalaise – l’attraction de talents internationaux pour diriger des entreprises québécoises. Cette pollinisation croisée a généralement renforcé la position de Montréal en tant que plaque tournante mondiale de l’aérospatiale tout en maintenant son caractère et son expertise distincts.
Les investisseurs ont réagi positivement à la nouvelle, les actions de CAE ayant augmenté de 3,2 % à la Bourse de Toronto suite à l’annonce. Les analystes de marché de la Financière Banque Nationale ont maintenu leur recommandation de « surperformance » sur l’action CAE, citant les antécédents éprouvés de Bromberg en matière d’efficacité opérationnelle et d’innovation technologique.
