Sommet des Finances du G7 Banff 2024 : Les Leaders se Réunissent pour des Discussions Économiques Clés

James Dawson
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Lorsque j’ai traversé Banff ce matin, l’effervescence touristique habituelle avait une intensité supplémentaire. Des VUS noirs aux vitres teintées bordaient l’entrée du Fairmont Banff Springs Hotel, et des agents de sécurité étaient postés à des points stratégiques dans toute la pittoresque ville de montagne. Ce n’est pas simplement un autre weekend d’été achalandé dans le joyau de l’Alberta – c’est le rassemblement de certains des esprits financiers les plus puissants du monde.

Les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales du G7 ont débarqué dans notre province pour un sommet de trois jours qui a débuté hier. La ministre des Finances Chrystia Freeland accueille ses homologues des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon dans le cadre spectaculaire des Rocheuses canadiennes.

« Le choix de Banff était délibéré, » m’a confié l’économiste de l’Université de Calgary Trevor Tombe lors de notre conversation la semaine dernière. « Cela met en valeur la beauté naturelle du Canada tout en offrant la sécurité et l’isolement nécessaires pour des discussions de si haut niveau. »

L’ordre du jour est chargé d’enjeux économiques majeurs. Selon les responsables fédéraux, les discussions porteront sur le renforcement de la résilience financière mondiale, la gestion des vulnérabilités d’endettement des pays en développement, et l’exploration de meilleures façons de financer les initiatives climatiques. Mais l’éléphant dans la pièce – ou plutôt, l’ours dans ces bois – demeure le défi persistant de l’inflation.

On s’attend à ce que le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, partage l’expérience récente du Canada en matière de politiques de taux d’intérêt. Notre banque centrale a été parmi les premières à commencer à réduire les taux en juin, abaissant le taux de référence à 4,75 % après l’avoir maintenu à 5 % depuis juillet 2023. Cette décision signale un optimisme prudent quant à la lutte contre l’inflation au Canada, bien que de nombreuses familles calgariennes avec qui j’ai discuté ressentent encore la pression à l’épicerie et aux pompes à essence.

Janet Yellen, secrétaire au Trésor américain, arrive avec des préoccupations différentes. L’inflation américaine s’est révélée plus tenace, se maintenant à 3,3 % contre 2,9 % au Canada. La différence peut sembler minime, mais en termes macroéconomiques, elle est suffisamment significative pour retarder les baisses de taux américaines que de nombreux investisseurs anticipaient.

Les leaders d’entreprises locaux voient des opportunités au-delà de l’agenda officiel. « Avoir le sommet financier du G7 dans l’arrière-cour de l’Alberta place notre province sur la scène mondiale, » a déclaré Deborah Yedlin, présidente de la Chambre de commerce de Calgary. « C’est l’occasion de présenter notre histoire de transition économique et d’attirer des investissements dans divers secteurs, de l’énergie à la technologie. »

Le moment ne pourrait être mieux choisi pour l’Alberta. Notre province a mené la croissance économique du Canada, avec un PIB en hausse de 4,5 % l’an dernier selon les données de Statistique Canada. Ce sommet offre une plateforme pour mettre en valeur cette réussite auprès des décideurs mondiaux influents.

Les mesures de sécurité ont transformé certaines parties du parc national de Banff. La GRC a établi une zone d’accès contrôlé autour du Fairmont, avec des points de contrôle supplémentaires dans toute la ville. Pour les habitants et les touristes, cela signifie de légers détours et des retards occasionnels dans la circulation.

« Nous planifions ces dispositifs de sécurité depuis des mois, » a expliqué le surintendant de la GRC Gerald Walker. « Notre objectif est d’assurer la sécurité de ces délégués internationaux tout en minimisant les perturbations pour les visiteurs et les résidents. »

Tout le monde n’accueille pas favorablement ces visiteurs de haut rang. Une coalition de groupes environnementaux et de justice sociale a organisé des manifestations près des portes du parc. Leur message : les politiques financières mondiales doivent prioriser l’action climatique et l’égalité économique. Les manifestations sont restées pacifiques, les protestataires portant des pancartes « Les gens avant les profits » et « Justice climatique maintenant« .

En marge des réunions officielles, un sommet d’un autre genre se déroule. Des leaders autochtones des Nations du Traité 7 ont été invités à partager leurs perspectives sur le développement durable et les connaissances traditionnelles. Cette inclusion représente une étape significative vers la réconciliation par le biais du partenariat économique.

« Nous apportons des générations de sagesse sur la façon de prendre soin de cette terre, » a expliqué Samuel Yellow Old Woman, conseiller de la Nation Siksika. « Notre savoir traditionnel a beaucoup à offrir pour répondre aux défis environnementaux et économiques actuels. »

Le sommet survient à un moment économique crucial. Les chaînes d’approvisionnement mondiales se remettent encore des perturbations liées à la pandémie. Les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient continuent d’affecter les marchés de l’énergie. Et la transition vers des sources d’énergie plus propres – un sujet particulièrement pertinent pour l’Alberta – nécessite des investissements massifs.

Pour le secteur énergétique de Calgary, le sommet offre à la fois des opportunités et des défis. Les leaders de l’industrie espèrent souligner le rôle de l’énergie canadienne dans la sécurité mondiale, tout en reconnaissant la nécessité de réduire les émissions. Cet exercice d’équilibre reflète les tensions plus larges au sein du G7 concernant les calendriers de transition énergétique.

Alors que j’observe ces leaders mondiaux parcourir les sentiers pittoresques de Banff entre les réunions, je suis frappé par le contraste saisissant entre la tranquillité de ces montagnes et les eaux économiques turbulentes qu’ils tentent de naviguer. Leurs décisions auront des répercussions bien au-delà de ce parc national immaculé, affectant potentiellement les taux hypothécaires à Bridgeland, les investissements commerciaux à Kensington et les perspectives d’emploi dans toute notre province.

Le sommet se termine demain, mais son impact sur la politique économique pourrait prendre des mois à se matérialiser. Pour l’instant, Banff retrouve son rythme habituel – quoique peut-être avec une appréciation accrue de sa place sur la scène mondiale.

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