Lors d’un incident choquant et profondément troublant jeudi soir, deux adolescents ont été gravement blessés pendant une altercation dans l’arrondissement du Sud-Ouest de Montréal. Un garçon de 16 ans a été touché par balle, tandis qu’un jeune de 15 ans a été poignardé dans ce que la police décrit comme une confrontation violente près de l’intersection du boulevard Monk et de la rue Allard.
En arrivant sur les lieux vers 20h, le quartier habituellement paisible s’était transformé en un espace tendu délimité par des rubans de police et illuminé par des gyrophares. Marie Tremblay, résidente locale qui habite dans le secteur depuis plus de vingt ans, observait la scène depuis son balcon. « Je n’ai jamais vu quelque chose comme ça ici, » m’a-t-elle confié, visiblement bouleversée. « Ce quartier a ses problèmes, mais de la violence entre ados comme ça? C’est vraiment inquiétant. »
Selon l’agent Jean Bouchard du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les policiers ont répondu à plusieurs appels au 911 signalant des coups de feu. « À leur arrivée, nos agents ont localisé deux mineurs blessés. L’enquête en est encore à ses débuts, mais nous croyons que cette altercation impliquait plusieurs jeunes, » a expliqué Bouchard.
Les deux victimes ont été transportées d’urgence à l’hôpital avec des blessures graves. La victime de 16 ans a subi des blessures par balle au haut du corps, tandis que le jeune de 15 ans souffrait de blessures par arme blanche. En date de ce matin, les deux adolescents demeurent hospitalisés, bien que leur état se soit stabilisé.
Cet incident marque la troisième confrontation violente impliquant des adolescents à Montréal ce mois-ci. Samira Hassan, militante communautaire et conseillère jeunesse du Centre d’aide aux jeunes, estime qu’il ne s’agit pas de cas isolés. « Nous observons une tendance inquiétante de violence croissante chez nos jeunes. L’accès aux armes, les conflits sur les réseaux sociaux qui débordent dans la vie réelle et les problèmes de santé mentale liés à la pandémie ont créé un cocktail explosif. »
La communauté environnante semble ébranlée. Pierre Lavoie, propriétaire d’un dépanneur situé à un pâté de maisons de l’incident, a décrit les conséquences : « Tous ces jeunes qui traînent après l’école, ce sont habituellement juste des ados qui s’amusent. Parfois bruyants, c’est sûr, mais ça? C’est autre chose. Quelque chose est en train de changer dans notre quartier. »
Le SPVM a établi un large périmètre de sécurité autour de la scène pendant que les enquêteurs recueillent des preuves et s’entretiennent avec des témoins. Plusieurs personnes ont été interrogées, mais aucune arrestation n’a été effectuée jusqu’à présent. La police recherche activement des images de caméras de surveillance des commerces et résidences à proximité.
La mairesse Valérie Plante a abordé l’incident