J’ai passé la semaine dernière à suivre le nouvel engagement environnemental ambitieux de la mairesse Valérie Plante, et je dois dire que c’est à la fois stimulant et exigeant pour notre paysage urbain en évolution. Hier à l’Hôtel de Ville, la mairesse Plante a annoncé l’engagement de Montréal à atteindre un « zéro artificialisation nette » des sols d’ici 2030 – une première pour une ville nord-américaine.
En me promenant dans le Parc La Fontaine ce matin, je ne pouvais m’empêcher d’apprécier ce que cet engagement signifie pour nos espaces verts. Le plan de la mairesse promet essentiellement que pour chaque parcelle de terrain naturel développée, une superficie égale doit être restaurée à son état naturel ailleurs dans la ville.
« Montréal prend des mesures décisives contre les changements climatiques et la perte de biodiversité », a déclaré la mairesse Plante lors de l’annonce de mercredi. « Il ne s’agit pas seulement de préservation, mais de créer un avenir viable pour les Montréalais. »
Le concept n’est pas entièrement nouveau au Québec. Le gouvernement provincial avait déjà fixé des objectifs similaires mais avec un échéancier plus long jusqu’en 2050. L’accélération de cet objectif par Montréal en dit long sur les ambitions environnementales de notre ville.
Selon les données de la Fondation David Suzuki, les zones urbaines du Québec ont perdu près de 4 000 hectares de terres naturelles chaque année entre 1990 et 2018. L’engagement de Montréal vise à stopper cette tendance dans les limites de notre ville.
Caroline Bourgeois, membre du comité exécutif responsable de l’urbanisme, a souligné que l’initiative répond à deux crises urgentes. « Nous faisons face à la fois aux changements climatiques et à la perte de biodiversité », a-t-elle expliqué. « Préserver nos espaces naturels permet de relever ces deux défis simultanément. »
Le plan comprend plusieurs approches stratégiques. Les responsables municipaux prioriseront le développement sur des terrains déjà perturbés tout en limitant strictement les nouvelles constructions sur les espaces naturels. Lorsque le développement sur un terrain naturel devient inévitable, la ville exigera une compensation écologique ailleurs.
Ce qui m’a frappé lors de conversations avec des experts environnementaux locaux, c’est la façon dont cette initiative s’inscrit dans le plan d’action climatique existant de Montréal. Sylvain Perron de la Fondation David Suzuki m’a confié : « Cette approche complète les efforts de Montréal pour réduire les émissions tout en abordant la préservation des habitats. »
Le moment semble particulièrement pertinent alors que j’ai observé la construction remodeler plusieurs quartiers cette année. L’engagement introduit des contraintes nécessaires à l’étalement urbain, encourageant plutôt la densification des zones déjà développées.
Certains promoteurs ont exprimé des préoccupations concernant les restrictions potentielles sur la croissance. Pierre Boivin de la Chambre de commerce de Montréal métropolitain a noté