Article – # Un règlement historique pour harcèlement à Leduc reflète des défis plus profonds
Hier après-midi, en me promenant sur l’avenue Whyte, observant les familles profiter d’une de nos premières vraiment belles journées printanières, je ne pouvais m’empêcher de réfléchir à la réalité complexe qui existe sous la surface conviviale d’Edmonton. La nouvelle concernant le règlement record pour harcèlement à Leduc venait d’être annoncée, et cela pesait lourdement sur mon esprit.
Après des années de témoignages douloureux et de batailles juridiques, la Ville de Leduc a accepté de verser 9,5 millions de dollars pour régler un recours collectif intenté par 155 femmes qui ont subi du harcèlement en milieu de travail pendant leur emploi. Ce montant représente l’un des plus importants règlements pour harcèlement en milieu de travail en Alberta ces dernières années.
« C’est surréaliste que ce soit enfin terminé, » a partagé Meghan Collins, l’une des principales plaignantes qui a travaillé au service des travaux publics de Leduc pendant huit ans. « Le règlement n’efface pas ce qui s’est passé, mais il reconnaît le préjudice qui a été causé. »
La poursuite, déposée initialement en 2021, détaillait un harcèlement systématique s’étendant sur près de deux décennies. Les femmes ont rapporté avoir subi tout, des commentaires inappropriés aux attouchements non désirés, en passant par des promotions refusées après avoir rejeté les avances de superviseurs.
Ce qui m’a le plus frappé en couvrant cette histoire, c’est combien de femmes ont décrit une culture institutionnelle où signaler un harcèlement menait souvent à des représailles plutôt qu’à du soutien. Plusieurs sont restées silencieuses pendant des années, craignant de perdre leur emploi si elles parlaient.
Le montant du règlement représente environ 61 290 $ par plaignante, bien que la distribution exacte variera selon les expériences individuelles et la durée d’emploi. Bien que substantiel, de nombreux défenseurs avec qui j’ai parlé se demandent si un règlement financier peut véritablement compenser des années de traumatisme en milieu de travail.
« L’argent ne guérit pas les blessures psychologiques, » a expliqué Dre Aisha Mahmoud, psychologue du travail que j’ai interviewée hier dans son bureau du centre-ville d’Edmonton. « Plusieurs de ces femmes continueront à faire face à l’anxiété, la dépression et des problèmes de confiance qui se sont développés durant ces expériences. »
La Ville de Leduc s’est également engagée à mettre en œuvre une refonte complète de ses politiques en milieu de travail, incluant une formation obligatoire sur le harcèlement pour tous les employés, un système de signalement indépendant et des examens trimestriels par des consultants externes.
La mairesse Sarah Henderson, qui a pris ses fonctions après le dépôt de la poursuite, a présenté des excuses formelles lors de la conférence de presse d’hier. « Les femmes qui se sont manifestées ont fait preuve d’un immense courage. Leurs actions protégeront les futurs employés et aideront à créer le milieu de travail respectueux que tout le monde mérite. »
Ce règlement survient alors que la sensibilisation