Les règles de civilité des écoles du Québec 2024 instaurées pour favoriser le respect en classe

Amélie Leclerc
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En me promenant dans le parc La Fontaine ce frais matin d’automne, les rires des écoliers en sortie scolaire résonnent parmi les feuilles qui changent de couleur. Je réalise à quel point leur expérience en classe sera bientôt différente sous les nouvelles règles de civilité annoncées hier par le Québec.

Le ministre de l’Éducation du Québec, Bernard Drainville, a dévoilé des directives complètes de civilité qui vont transformer la dynamique des salles de classe à travers la province dès janvier 2024. Ces règlements visent à remédier à ce que de nombreux éducateurs décrivent comme une détérioration des relations élèves-enseignants et un déclin du respect en classe.

« Ces mesures ne concernent pas la punition; elles visent à créer des environnements où l’apprentissage peut s’épanouir, » a expliqué Drainville lors de la conférence de presse d’hier à l’École Saint-Jean-Baptiste de Québec. « Quand les enseignants passent la moitié de leur temps à gérer des comportements perturbateurs, l’éducation de tous en souffre. »

Le nouveau cadre exige que toutes les écoles québécoises mettent en œuvre des protocoles spécifiques concernant l’utilisation des téléphones cellulaires par les élèves, le langage approprié et la conduite en classe. Plus particulièrement, les directives imposent que les élèves s’adressent formellement aux enseignants en utilisant « monsieur » ou « madame » plutôt que les prénoms – une pratique qui a progressivement disparu dans de nombreuses écoles.

Daniel Germain, directeur de l’École Secondaire Henri-Bourassa à Montréal, accueille favorablement ce changement. « Il y a eu une érosion subtile des frontières entre les élèves et les éducateurs. L’utilisation d’une adresse formelle aide à établir le respect nécessaire à un enseignement efficace, » m’a-t-il confié lors de notre conversation la semaine dernière.

Les parents semblent divisés sur ces mesures. Marie Beauchamp, mère de trois élèves dans des écoles de la Commission scolaire de Montréal, soutient l’initiative. « Mes enfants doivent comprendre les limites et le respect de l’autorité. Ces compétences leur servent tout au long de la vie, pas seulement à l’école. »

Cependant, d’autres se demandent si la formalité se traduit par un respect authentique. Juliette Constantineau, défenseure des parents à la Fédération des comités de parents du Québec, soutient que « forcer les enfants à utiliser une adresse formelle ne génère pas automatiquement le respect. Nous devons nous-mêmes modéliser un comportement respectueux. »

Les règlements s’étendent au-delà du langage aux codes vestimentaires et à l’utilisation de la technologie. Toutes les écoles québécoises doivent mettre en œuvre des politiques strictes concernant les téléphones cellulaires, la plupart exigeant que les appareils restent dans les casiers ou dans des zones de rangement désignées pendant toute la journée scolaire.

Des recherches de l’Institut national de la recherche scientifique suggèrent que de

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