Je me tiens au bord d’un chantier de construction au centre-ville de Calgary où un immeuble de bureaux autrefois vacant se transforme en pôle biotechnologique. On peut pratiquement sentir l’énergie dans l’air – c’est une représentation tangible de ce que 60 millions de dollars d’investissement stratégique signifient concrètement.
La Ville de Calgary vient d’annoncer une injection substantielle de fonds dans le Fonds d’investissement d’opportunité de Calgary (OCIF), apportant un nouvel optimisme à nos efforts de diversification économique. Ces 60 millions de dollars supplémentaires s’ajoutent aux allocations précédentes, renforçant l’engagement de Calgary à évoluer au-delà de nos fondations traditionnelles pétrolières et gazières.
« Il ne s’agit pas simplement de jeter de l’argent sur des problèmes – ce sont des investissements calculés dans des secteurs où Calgary peut véritablement rivaliser et gagner, » m’a confié Mary Moran, PDG d’OCIF, lors de notre entretien dans son bureau de l’avenue Stephen. Les grandes fenêtres derrière elle encadraient la silhouette urbaine – un mélange de nouvelles constructions et de tours de bureaux en quête de nouvelle vocation.
L’OCIF a été créé en 2018 avec un mandat initial de 100 millions de dollars. Depuis, il a déployé stratégiquement des fonds pour attirer des entreprises et stimuler la croissance dans les secteurs de la technologie, des sciences de la vie et des industries créatives. Cette dernière ronde de financement témoigne de la confiance du Conseil municipal dans les résultats observés.
La mairesse Jyoti Gondek a souligné l’importance de l’initiative lors de l’annonce d’hier à l’Hôtel de Ville. « La résilience économique de Calgary dépend de notre capacité à nous diversifier tout en tirant parti de nos forces existantes. Le financement supplémentaire de l’OCIF représente notre engagement continu à bâtir un avenir économique plus durable. »
Cet investissement arrive à un moment critique. Malgré des améliorations récentes, les taux d’inoccupation des bureaux du centre-ville tournent encore autour de 27 % selon le rapport trimestriel du Calgary Real Estate Board. C’est une baisse par rapport au taux écrasant de 30 % pendant les profondeurs de notre ralentissement économique, mais encore loin d’être sain.
Adam Legge, président du Conseil des entreprises de l’Alberta, a partagé son point de vue avec moi autour d’un café chez Phil & Sebastian dans East Village. « Le modèle OCIF a prouvé sa valeur. Contrairement aux approches traditionnelles de développement économique, il s’implique concrètement grâce à un financement basé sur les résultats qui crée une responsabilisation. »
Les chiffres appuient cette évaluation. Les investissements précédents de l’OCIF ont contribué à créer plus de 1 500 emplois répartis dans 24 entreprises financées. Plus important encore, ces postes offrent des salaires moyens supérieurs à 80 000 $ – des emplois de qualité qui aident à retenir les talents dans notre ville.
Je couvre l’évolution économique de Calgary depuis près d’une décennie maintenant, et j’ai été témoin à la fois de la contraction douloureuse de notre secteur énergétique et de l